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Elections de 2016 : Des doutes et incertitudes
Publié le mercredi 24 fevrier 2016   |  Gabon Review


Pacôme
© Autre presse par DR
Pacôme Moubelet Boubeya, ministre de l’Intérieur.


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Si d’aucuns s’accordent à dire que les prochaines élections présidentielle et législatives prévues pour cette année se dérouleront conformément aux dispositions légales, il demeure que cette affirmation est confrontée à de sérieux doutes au regard du caractère évasif des discours des autorités sur la question.

Conformément à la Constitution, «l’élection du président de la République a lieu un mois au moins et deux mois au plus avant l’expiration du mandat du président en exercice». Si beaucoup s’accordent à affirmer que l’organisation du prochain scrutin présidentiel respectera les règles en vigueur, donc qu’il se déroulera en août prochain, rien, jusqu’à présent, ne permet d’étayer cette affirmation. Sur le sujet, les autorités gabonaises sont restées plutôt évasives voire quelque peu désintéressées par la question, au point que quelques doutes sont apparus dans certains milieux politiques de la capitale et à travers le pays.

L’on s’interroge en effet si le scrutin prévu pour les sept mois à venir aura véritablement lieu ou si la majorité au pouvoir ne tenterait pas de prolonger le mandat courant. Sinon comment comprendre qu’à moins de huit mois de la prochaine présidentielle ni le ministère de l’Intérieur ni la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) n’ait encore établi le calendrier officiel dudit scrutin. Pis, interrogé par RFI en octobre dernier, au terme de sa dernière rencontre avec les représentants des partis de l’opposition, dans le cadre de la préparation au lancement de la révision du fichier électoral, Pacôme Moubelet- Boubeya avait simplement éludé la question en répondant que le sujet n’était pas encore d’actualité. Quand est-ce qu’il le sera ? Bien malin qui le dira. N’empêche, tout ceci ne préfigure rien de bon.

Il reste qu’à moins de huit mois de la présidentielle, l’on est tenté de croire que seules les formations politiques de la majorité sont informées de la date du prochain scrutin présidentiel, au point que depuis plus de trois mois, celles-ci sont entrées de plain-pied dans la campagne électorale, avec la communication que cela implique. Pour les partis de l’opposition, dont certains semblent loin d’avoir compris le jeu antidémocratique qui se joue sous leurs yeux, il faudra attendre l’officialisation de la date du démarrage de la campagne pour commencer l’œuvre de ratissage. Or, préviennent certains observateurs plus ou moins clairvoyants, l’attente de cette officialisation risque bel et bien de se faire au péril de ces derniers. Pour beaucoup, malgré qu’il lui soit reproché un certain nombre de choses au sein de l’opposition, notamment au sein du Front, Jean Ping, candidat déclaré bien assez tôt, aurait parfaitement compris le jeu et s’en serait accommodé, en lançant une sorte de précampagne de charme à Libreville et dans plusieurs localités à l’intérieur du pays.

Dans le même temps, pour d’autres, le silence des pouvoirs publics sur la question du calendrier électoral à moins de huit mois de la présidentielle interroge sur leur véritable volonté d’en faire une élection libre et transparente, ainsi qu’annoncé depuis de longs mois. «En retardant autant les choses, le gouvernement ne tente-t-il pas de semer la confusion dans l’esprit des électeurs, qui ont le droit de connaître à plus de deux mois à l’avance les différents candidats en lice ?», s’est récemment interrogé un étudiant, estimant que le silence sur le calendrier électoral serait le fait d’un projet mûri dans les arcanes du pouvoir pour, au mieux, prendre de court candidats et électeurs, et au pire, se trouver une raison de reporter de plusieurs mois l’organisation du scrutin. La crise de l’industrie pétrolière aidant, nul ne doute que la difficulté de financer cette élection ne soit évoquée par les autorités de Libreville, desquelles ont perçoit comme une crainte d’aller sereinement à ce rendez-vous pour le moins déterminant pour l’avenir du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir depuis plusieurs décennies.

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