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Leadership : Des idées pour changer le Gabon
Publié le lundi 22 fevrier 2016   |  Gabon Review


Fabrice
© Autre presse par DR
Fabrice Nzé Békalé durant le Tedx Komo 2016, le 20 février 2016 à Libreville


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Pour la première fois, les célèbres conférences TED se sont déroulées à Libreville, le 20 février dernier. Les participants ont échangé dans un esprit d’ouverture et de partage.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour les organisateurs de la conférence TEDxKomo. Articulée autour du thème «De l’idée à l’action», cette rencontre a été l’occasion pour neuf conférenciers de s’adresser à leurs congénères. Issus de domaines divers, ces personnalités ont parlé de leur expérience, de leurs idées, de leur engagement et surtout de leur envie d’amener le plus grand nombre à imaginer le futur, à oser, à partager des expériences et connaissances, à aider à améliorer le vécu de leur communauté et à agir au bénéfice de l’autre. Globalement, on retiendra que l’objectif de cette conférence était de «faire émerger des idées, à partir de l’intime, d’un vécu, d’une réflexion et de les partager».

Exposant sur le thème «comment cultiver notre pouvoir de résilience», le directeur général de Société équatoriale des mines (Sem) s’est servi de ses échecs personnels, des exemples de Steve Jobs (co-fondateur d’Apple) et d’Abraham Lincoln (président américain) pour montrer combien il est important de «persévérer dans la vie». «La résilience est partout et sa clef c’est l’optimisme», a-t-il lancé, ajoutant : «La résilience est la qualité qui permet aux gens de traverser les échecs et de toujours aller de l’avant». Ce faisant, Fabrice Nzé Békalé a prodigué des conseils, invitant à l’optimisme et à l’identification des modèles. Pour lui, ce n’est qu’avec un corps et un esprit sain qu’on peut positivement agir.

Comme lui, Eric Fernand Boundono, patron de Vocal centre, s’est exprimé sur «la révolution du service client en Afrique». Invitant au changement de comportement, d’habitude et à la prise de conscience, il a estimé que «le client, en Afrique, a pris le pouvoir et les entreprises sont dans l’obligation de suivre». Pour lui, ce qui est valable pour un client en Occident l’est en Afrique. «En Afrique comme en Europe ou en Amérique du nord, ce sont les mêmes règles qui s’appliquent aux entreprises. Elles doivent donc séduire les clients quels qu’ils soient», a-t-il martelé en conséquence.

Autodidacte, Arsène Rebouka a surpris par sa façon d’enseigner ou de faire apprendre l’anglais. Pour lui, il est clair qu’on n’apprend pas l’anglais à l’école. Raison pour laquelle ceux qui ont appris cette langue à l’école ne la parlent pas au quotidien. Il estime qu’avec «beaucoup d’imagination et rien dans les poches» on peut apprendre cette langue. Pour cela, il recommande quatre qualités préalables: écouter, parler, lire et écrire. «Dans nos écoles, on a mis l’accent sur le lire et l’écriture», a-t-il lancé. Or, il faut d’abord écouter et puis s’essayer à parler.

Audrey Chacia Mebaley a invité l’auditoire à «s’adapter à une nouvelle approche de la nutrition et à briser le tabou autour du cancer». Son histoire personnelle a été le fil conducteur de son exposé puisqu’elle a été, elle-même, victime d’un cancer du sein. Abnégation, courage, persévérance, optimisme, envie de vivre et de partager son expérience, ont été ses motivations dans la création d’une association œuvrant pour la protection des jeunes et des femmes atteints du cancer.

Sylvie Meviane Fourn a dit s’atteler à la promotion de la connaissance. Elle a tout abandonné pour créer Imya, la petite bibliothèque de Grand-village à Port-Gentil. Avec l’aide de bénévoles, elle initie, enseigne la lecture aux jeunes et offre l’opportunité à ceux qui n’ont pas de moyens de profiter des livres. «Dans les livres, on en trouve plus que dans le bars», a-t-elle tranché.

Estelle Ada Ona, Laurain Essono Ngoua, Denis O. Mezui et Silvère Boussamba sont aussi intervenus sur des thèmes bien précis. L’assistance n’a eu que des applaudissements en signe de reconnaissance. «On ne s’imaginait pas que cette conférence soit si proche de nous et s’adresse directement à nous. A chaque fois, je me suis retrouvée. Les échecs, les abandons et l’envie de tout quitter nous a une fois effleuré l’esprit. Mais ces personnes nous disent de ne jamais abandonner, de toujours croire, de toujours espérer», a dit, avec enthousiasme, une participante.

Les conférences TED (Technology, entertainment et Design) sont organisées par la fondation à but non lucratif The Sapling foundation, créée pour diffuser des «idées qui valent la peine d’être diffusées». Sa mission de «propagateur d’idées» semble donc avoir été atteinte au regard de l’effet que ces exposés ont eu sur le public.

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