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Léon-Paul Ngoulakia invite à privilégier le dialogue et le sens du compromis
Publié le samedi 13 fevrier 2016   |  Gabon Review


Léon
© Autre presse par DR
Léon Paul Ngoulakia


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Sa rupture avec le Parti démocratique gabonais, la nécessité d’un dialogue pour le pays, son projet de salubrité politique pour la nation, ont constitué l’essentiel de la sortie, le 12 février 2016, de l’ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité.

Après l’occasion ratée du 21 décembre dernier, l’ancien directeur général de la Caistab, à la faveur d’une stratégie d’invitation à la carte, a su remplir la grande salle des manifestations de la chambre de commerce de Libreville le 12 février dernier, pour abreuver la population «patriote et républicaine» du Gabon d’un discours aux élans d’invite à «entendre et agir autrement».

Bien que contraint au silence depuis sa démission du Parti démocratique gabonais, le «frère» du président de la République s’est donné les moyens de communiquer avec la population gabonaise. En présence de certains responsables des partis politiques de l’opposition, d’acteurs de la société-civile et de leaders syndicaux de plusieurs secteurs de l’administration gabonaise, Léon-Paul Ngoulakia a livré sa vision du combat politique qu’il entend conduire pour la reconstruction et l’unité du pays. «Victime de toutes les formes de perversion, d’ignominie politique et sociale, notre peuple, sans discontinue, a su se sublimer en faisant le choix de s’émanciper de la tentation du chaos, de la violence sanglante ces dernières années», s’est-il félicité.

Revenant sur les raisons de sa rupture avec le parti auquel il a adhéré lors du congrès de 1986, l’ancien directeur de la Caistab dit avoir constaté très tôt, à l’issue de l’élection présidentielle de 2009, que les membres du PDG se détournaient de l’objectif commun qui était la consolidation da l’unité nationale, la transformation du Gabon une République compétitive, dynamique où les mots «partage» et «vivre ensemble» avaient tout leur sens. «Plutôt que de nous mettre au service du peuple, nous étions entrain de privilégier nos intérêts particuliers, en marginalisant l’immense majorité de nos compatriotes, lorsque nous ne faisions pas de chasse aux sorcières», a-t-il regretté. Comme ses anciens frères d’armes du mouvement Héritage et modernité, Léon-Paul Ngoulakia fustige lui aussi la multiplicité des pôles de décisions, l’absence de concertation entre la base et les instances dirigeantes du parti, le non-respect des hommes et des femmes qui, par leur dévouement, ont donné à la formation politique au pouvoir, dans les moments difficiles, une place prépondérante tant sur le plan national qu’international, la violation quasi permanente des valeurs fondatrices du PDG : le dialogue, le tolérance et la paix… «Le citoyen que je suis, regrette d’avoir apporté son soutien à un choix qui, aujourd’hui, a plongé les Gabonais dans un scepticisme, une incompréhension et un pessimisme qui n’augurent pas de lendemains meilleurs. Cette part de responsabilité, je l’assume devant vous et du fond du cœur», a-t-il affirmé.

De la nécessité d’un dialogue

Saluant l’appel émis par les évêques du Gabon lors de leur récent synode, à propos de la nécessité d’un dialogue dans la paix pour les populations du Gabon, le frère du président de la République a estimé qu’il est capital pour le peuple gabonais de se distinguer des hommes et femmes sans foi ni loi, par le choix du dialogue comme mode d’expression et de revendication des droits fondamentaux. «Je me permets de saisir la présente opportunité pour vous demander de mettre nos énergies ensemble, afin que de manière démocratique, nous puissions conjurer le spectre d’une explosion politique et sociale, qui pourrait être difficilement rattrapable si l’on n’y prend garde», a-t-il lancé.

Opération de salubrité politique

Pour Léon Paul Ngoulakia il est aujourd’hui important de privilégier le débat plutôt que le combat, de développer le dialogue et le sens du compromis, de bannir l’usage de la violence et du mensonge, de faire prévaloir la raison sur la passion. «Parce que le choix des extrêmes, est toujours révélateur de nos faiblesses et de nos folies rêvées», a-t-il indiqué, implorant la «compréhension, la magnanimité, et la patience des Gabonais ayant perdu parents, amis et connaissances, pour la défense de leurs droits à la liberté et à la vie».

Face aux enjeux futurs qui ne résideraient pas, selon l’ancien directeur général de la Caistab, dans les postures à venir et la séduction des egos, Léon Paul Ngoulakia a solennellement invité ses aînés à faire preuve de ressaisissement et à faire le choix des valeurs sacrées que sont le «Gabon et les Gabonais». «Je vous invites tous, à faire preuve de hauteur, d’esprit d’élévation, de sagesse et d’humilité pour le Gabon et les Gabonais». Précisant que «l’avenir de notre pays dépendra du choix que nous ferons ensemble dans les mois avenirs. C’est pourquoi je vous invite tous, sans complaisance aucune et avec discernement, dans un élan de responsabilité et de solidarité agissante, de croire en notre capacité de choisir des gouvernants qui seront à l’écoute de leur peuple et qui feront de notre pays une nation forte et prospère».


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