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Appel au combat patriotique des Altogovéens
Publié le lundi 3 mars 2014   |  Gabon Review


Marcel
© Autre presse par DR
Marcel Libama, délégué administratif de la Consasysed


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Plusieurs ressortissants de la province du Haut-Ogooué se sont réunis, dans l’après-midi du samedi 1er mars 2014, à Libreville. Objectif : appeler les enfants de cette province, qui assurent détenir le pouvoir depuis une cinquantaine d’années, à un véritable combat patriotique pour le bien du peuple gabonais.

Une rencontre dite «apolitique mais patriotique» s’est tenue le samedi 1er mars 2014 et a regroupé de nombreux ressortissants de la province du Haut-Ogooué (Sud-est du Gabon) dans un hôtel de Libreville.

Le rendez-vous qui a enregistré la présence de quelques représentants d’organisations syndicales, de partis politiques de tous bords et de mouvements de la société civile gabonaise, a été initié en vue d’appeler les Altogovéens à la réconciliation avec «les vraies valeurs républicaines» auxquelles aspirent tous les Gabonais à travers le pays.


Marcel Libama de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed), Michel Ongoundou Loundah du courant des «Souverainistes» de l’Union nationale (UN), et Alphonse Louma de l’association «Agir pour le Gabon», qui conduisaient en partie les débats, ont indiqué qu’ils souhaitaient échanger, aussi bien avec les Gabonais issus de la même province que la leur, qu’avec tous leurs compatriotes.

L’objectif, a indiqué Marcel Libama, étant «qu’on se dise la vérité sur la situation actuelle du pays et l’apport des Altogovéens par rapport à celle-ci». Ce qu’a corroboré Michel Ongoundou qui a déclaré : «Notre rencontre n’a pas prétention à refaire le monde.

Les Altogovéens que nous sommes, avons simplement voulu discuter avec les compatriotes, nos compatriotes gabonais, pour qu’ils nous disent ce qu’ils pensent de nous, ressortissants du Haut-Ogooué, à l’heure où la situation sociale, économique et politique au Gabon est de plus en plus précaire.»

Comme pour appuyer ses propos, le membre de la prohibée Union nationale a projeté sur écran de nombreuses photographies représentant les différentes localités du Haut-Ogooué dont Franceville, Bongoville, Okondja et Lékoni. Ce qui a permis à la forte assistance présente dans la salle de se rendre compte des réalités vécues par les populations de cette partie du pays, qui pour la plupart, selon les organisateurs de la rencontre, se vantent pourtant de «détenir le pouvoir depuis Omar Bongo».

Au terme de la projection, Michel Ongoundou a fait remarquer «que pour la plupart des images présentées, les réalités sont plus ou moins les mêmes que dans tout le pays. Souvent, les Altogovéens subissent plus fortement la misère et la pauvreté que d’autres Gabonais. Pourquoi ? Parce que le système PDG [Parti démocratique gabonais] ne fait pas de distinction entre les provinces. Pourquoi certains ressortissants du Haut-Ogooué se targuent-ils alors d’avoir le pouvoir depuis une cinquantaine d’années ? Et pourquoi d’autres se sentent-ils coupables de la situation actuelle du Gabon ?»

Pour sa part, Marcel Libama a exhorté : «Que les Altovéens arrêtent de culpabiliser. Ils ne sont pour rien dans le marasme que vivent les populations gabonaises aujourd’hui.

Il est vrai que plusieurs d’entre eux ont choisi et accompagné le système actuel, mais ils doivent plutôt se réveiller maintenant et mener le combat que nous, ressortissant du Haut-Ogooué, menons en compagnie d’autres compatriotes. Sinon, le changement se fera, soit sans eux, soit contre eux.» Et d’ailleurs, «ils le savent, leur province est celle qui a payé le plus lourd tribut. En témoigne l’exécution des personnes comme Ndouna Depenaud et bien d’autres», a renchéri Michel Ongoundou.

La rencontre a déçu bien d’invités et d’observateurs y ayant accouru en pensant que, comme lors du séminaire atelier des «Souverainistes» le 1er février dernier, quelques barons du PDG, ressortissants du Haut-Ogooué, allaient annoncer, comme Jean Ping, leur rupture avec le parti au pouvoir. Il n’en a rien été et aucune grosse pointure du Haut-Ogooué n’y a été aperçu.

Il se susurrait dans l’assistance que des pontes de cette province, écartés des affaires avec l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, devaient en effet y apparaitre mais se sont désistés au dernier moment… en attendant de voir un peu plus clair dans le jeu des organisateurs de la rencontre.

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