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Ces secrétaires généraux «intermittents» qui bloquent l’administration
Publié le samedi 6 fevrier 2016   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Ces secrétaires généraux «intermittents» qui bloquent l’administration


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Depuis le dernier remaniement du gouvernement, marqué par une scission de plusieurs ministères, certains départements ministériels bien distincts se retrouvent avec le même secrétaire général. Et comme il fallait s’y attendre, cette situation n’est pas loin d’être à l’origine de certains blocages constatés ici et là…

Ce qu’on pourrait qualifier d’ubiquité du secrétaire général s’observe dans les duos que sont : le ministère des Infrastructures et des Travaux Publics et celui de l’Urbanisme et du Logement ; le ministère de l’Agriculture et celui de la Pêche et de l’Élevage ; le ministère du Travail et de l’Emploi et la vice-primature en charge de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes ; la vice-Primature chargée de la Justice et des Droits Humains et le ministère de l’Égalité des chances et des Gabonais de l’Étranger.

Dans ces «blocs de ministères», des dysfonctionnements administratifs sont notées au quotidien. Le suivi des dossiers ne se fait pas toujours avec l’intelligence souhaitée et la cohésion nécessaire. «D’une manière générale, le secrétaire général a tendance à privilégier le département ministériel dans lequel se trouve son bureau, l’autre département peut toujours attendre», souligne un chef de service. Parfois, deux ministres tiennent des réunions au même moment, et le secrétaire général est forcément absent à l’une des réunions. Les secrétaires généraux adjoints prenant rarement la parole au cours de ces réunions, il arrive qu’une réunion soit annulée ou reportée du fait de l’absence du chef de l’administration. Manque de coordination, transversalité mal assurée, absence de suivi des dossiers, trop de flottements…

Manque de coordination, trop de flottements avec ces «intermittents»,…

Le manque de coordination est si évident que les deux membres du gouvernement du «bloc de ministères» ne sont pas toujours au même niveau d’information. L’absence de suivi des dossiers est criarde. Les dossiers n’ont jamais été traités avec autant de retard. Quant à la transversalité, elle est très mal assurée par les secrétaires généraux. Un grand nombre de responsables de ces «blocs de ministères» se plaignent de tous ces maux.

De tous ces dysfonctionnements, là où les choses paraissent les plus compliquées, c’est dans le duo ministère des Infrastructures – ministère de l’Urbanisme et du Logement : on a bien vu, entre novembre et janvier, que les flottements ici déplorés ont conduit le ministre de l’Urbanisme et du Logement à l’énervement au sujet de l’affectation-distribution des maisons d’Agondjé… A l’Agriculture également, le secrétaire général a beaucoup de mal à assurer «l’interconnexion administrative» avec la Pêche et l’Élevage. Visiblement dépassé par les événements, il se fait malade lors des réunions avec l’autorité, se faisant le plus souvent représenter par des collaborateurs. Est-ce un «bras cassé» ? «En tout cas, indique un syndicaliste de l’administration, il est temps de mettre fin à ces «secrétaires généraux interministériels» qui ont, on le voit tous les jours, finalement du mal à travailler avec efficacité, et le manque d’efficacité de ces secrétaires généraux intermittents pénalise toute leur administration». Le directeur de cabinet d’un des ministres soumis à ce «bilatéralisme» estime que, dans l’administration, «le bilatéralisme n’a jamais marché. La preuve ? Il y a beaucoup de flottements. En tout cas, on ne travaille pas avec des structures bien huilées…»

Nommer les secrétaires généraux

Cinq mois après la formation du gouvernement Ona Ondo III, il est temps, au vu de ces dysfonctionnements, de procéder à la désignation de nouveaux secrétaires généraux de ministère. «La haute administration souffre aujourd’hui de tant de maux qu’il n’était pas nécessaire d’en rajouter». Selon diverses sources, la nomination des secrétaires généraux attend la formation du prochain gouvernement (que l’on annonce depuis décembre dernier). «En attendant, que fait-on ? On reste dans la gadoue ?», s’interroge un directeur d’administration centrale.

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