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Produits pétroliers : Indexation des prix sur celui du brut
Publié le mercredi 3 fevrier 2016   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Des barils de pétrole


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C’est finalement au début du mois de février courant que les prix de l’essence et du gasoil ont été libérés.

Après le séminaire gouvernemental délocalisé de la Pointe Denis, en janvier 2015, il aura fallu attendre un an pour que la libéralisation des prix des produits pétroliers soit effective. Si la mesure est finalement entrée en vigueur au début du mois de février courant, pour le gouvernement, bien que tardive alors qu’elle aurait pu permettre d’économiser environ 60 milliards de francs sur le budget 2015, elle découle d’une volonté de rendre cette subvention plus efficace et donner la chance à d’autres projets jugés prioritaires de bénéficier de meilleurs financement.

Dans un entretien paru dans L’Union, le 2 février courant, le ministre de l’Economie a expliqué que «premièrement, la subvention était devenue socialement inefficace, car profitant essentiellement aux plus riches dont les niveaux de consommation en carburant sont estimés de 10 à 15 fois supérieurs à ceux des ménages fragiles. Deuxièmement, la subvention exerçait de plus en plus un effet d’éviction sur l’investissement structurant et les véritables dépenses sociales», d’autant que «durant les six dernières années, elle a coûté près de 700 milliards de francs à l’Etat, soit à un montant supérieur au budget d’investissement de 2015». Or, a estimé Régis Immongault, «ces ressources auraient pu permettre de construire, par exemple, plus de 600 km de routes en béton bitumineux ou environnement 30 CHU, ou encore 50 000 salles de classe, ou financer d’autres dépenses sociales».

Mais si la libéralisation des prix des carburants à la pompe concède désormais des baisses respectives de 10 francs et 15 francs sur chaque litre d’essence et de gasoil, alors que les prix du pétrole lampant et du gaz butane sont encore bloqués, le gouvernement n’a pas nié que ces baisses pourraient être suivies d’une hausse conformément à l’évolution des cours internationaux du pétrole. Le gouvernement a donc indiqué que la fréquence de réajustement des prix devrait être mensuelle et interviendra à chaque début de mois. «Nous préférons avoir des prix mensuels à la pompe, car ils permettent aussi aux revendeurs de faire des ventes à terme sur un mois», a confié Régis Immongault, avant d’indiquer : «Libéraliser ne signifie pas que les prix seront fixés par les marketeurs et les stations-service. Ce rôle est dévolu à la Commission nationale de suivi des prix des produits pétroliers (CNPP)».

Au sujet des prix du gaz butane et du pétrole restés inchangés, il a expliqué que l’indexation de ces deux produits, considérés comme des produits à caractère social, entrainerait des prix supérieurs à ceux appliqués actuellement, soit 275 francs/litre pour le pétrole lampant contre 418,25 francs si le prix variait. Pour le prix du gaz butane, fixé actuellement 5 450 francs/bouteille de 12,5 kg, si le mécanisme des prix à la pompe était appliqué, il passerait 8 500 francs. Or, le gouvernement soutient qu’à travers la réactivation du mécanisme d’indexation automatique des prix de carburant à la pompe, il s’agissait de rétablir la justice sociale. Du côté des consommateurs, la mesure est plutôt bien accueillie. Sauf qu’au regard de la situation de crise qui prévaut dans l’industrie pétrolière mondiale, une hausse des prix est à prévoir.



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