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Menace terroriste, défis économique, processus électoraux… : des anciens de Science Pô et des experts proposent leurs recettes
Publié le jeudi 21 janvier 2016   |  L’Expression


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Menace terroriste, défis économique, processus électoraux…: des anciens de Science Pô et des experts proposent leurs recettes
Pari réussi pour Afrikamaono, un think tank qui regroupe plusieurs anciens de Sciences Pô Paris. Ce pool de cadres de haut niveau issus du secteur privé, de la finance internationale, de l’administration publique, de la diplomatie, de multinationales, provenant de 13 pays africains et dirigé par l’ivoirien Touré Mamadou a organisé le 14 janvier dernier à Paris, un panel de haut niveau qui a réuni près d’une centaine d’éminentes personnalités.


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Pari réussi pour Afrikamaono, un think tank qui regroupe plusieurs anciens de Sciences Pô Paris. Ce pool de cadres de haut niveau issus du secteur privé, de la finance internationale, de l’administration publique, de la diplomatie, de multinationales, provenant de 13 pays africain et dirigé par l’ivoirien Touré Mamadou a organisé le 14 janvier dernier à Paris, un panel de haut niveau qui a réuni près d’une centaine d’ éminentes personnalités. Malgré le froid glacial de l’hiver, le pari de la mobilisation a été largement atteint pour Afrikamaono. Outre les anciens de Science Pô, l’on notait à ce panel la présence des ambassadeurs en France du Sénégal, de la Guinée Conakry,le représentant de celui de la Côte d’ivoire , du 3ème vice-président du Parlement sénégalais, des personnalités du Quai D’Orsay, du Medef, des anciens ministres et hauts fonctionnaires africains, et des journalistes internationaux. Dans son allocution de bienvenue, le diplomate Soumah Kabélé, premier vice-président d’Afrikamaono a situé les objectifs de la cérémonie de lancement et son déroulé. A sa suite, Touré Mamadou, conseiller technique à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire et président d’Afrikamaono a présenté les objectifs de cette association avant-gardiste qui veut être la rampe de lancement pour le développement du continent africain. « Nous voulons incarner et encourager les transformations positives qui agitent le continent africain, élaborer les stratégies et déployer les actions ancrées dans les réalités du terrain, qui permettront à l’Afrique de devenir leader. Nous avons aussi une vision et une conviction. Il est évident pour nous d’affirmer que l’Afrique, berceau de l’humanité sera certainement l’avenir de l’humanité. Mais pour que l’Afrique assume ce destin, il convient de mettre en place et développer des stratégies et des actions permettant au continent d’assumer pleinement ce destin. Pour nous, dès 2030 l’Afrique devrait être le moteur monde. Que va-t-on faire ? Nous allons, avec l’équipe d’Afrikamonno, élaborer des réflexions à finalité opérationnelle pour l’Afrique, dans toute sa diversité et aider à la prise de décisions sur les problématiques de développement pour le continent », a indiqué le président Touré Mamadou. Avant les différentes communications, Raphaël Fofana, analyste financier à la Société générale en France et président du comité scientifique a situé les enjeux de ce panel dont la modération a été assurée par Alain Foka, journaliste à Rfi. Intervenant sur le thème de la « transformation de l’économie africaine », Oumar Tatam Ly, ancien Premier ministre du Mali et conseiller spécial du Gouverneur de la Bceao a fait des recommandations pour faire décoller l’économie du continent. « Pour asseoir un véritable décollage du continent, il faut poursuivre la mise en œuvre d’infrastructures de qualité, développer le capital humain, améliorer le climat des affaires, lutter contre la corruption, promouvoir l’industrialisation, mettre en œuvre des reforme qui touchent effectivement le secteur informel, renforcer la productivités des services par l’adoption résolue de nouvelles technologies et enfin, réduire les inégalités sociales sur notre continent », a recommandé Oumar Tatam Ly. A sa suite, le Dr Francis Kpatindé, journaliste émérite et maître de conférences à Science Po a fait une communication sur les processus électoraux en Afrique. Sur les révisions constitutionnelles qui engendrent très souvent des conflits meurtriers, Francis Kpatindé a demandé aux africains de se conformer aux règles en la matière. « Il n’est pas interdit de réviser une Constitution, c’est même conseillé mais on révise une Constitution, pour faire avancer la société. Réviser une Constitution ne peut pas être une bouée de sauvetage pour des dirigeants arrivée au terme de leur bien souvent très longue mandat constitutionnel. La révision ne peut pas emmener un pays au moyen âge, mais progresser vers l’avenir. Une révision doit prendre en compte l’évolution des mentalités de la société, intervenir après un débat contradictoire et démocratique, surtout si elle est initiée par voie référendaire », a également recommandé le panéliste. Sur les enjeux sécuritaires en Afrique, le Dr Cheick Tidiane Gadio, président de l’Institut panafricain de stratégie (IPS) et ancien ministre d’Etat du Sénégal a livré ses recettes pour vaincre le terrorisme en Afrique. « Le train le plus dangereux que nous avons raté, est celui de la sécurité. Il faut absolument trouver d’autres mécanismes, car la sécurité est une grosse urgence en Afrique. Ce que le Tchad a fait au Mali, au Nigeria est absolument remarquable. Ils sont maintenant d’accord, pour créer une force régionale panafricaine au Tchad. Il faut le faire très rapidement. Les Nations Unis dépensent environ 7 Milliards de dollars pour la paix en Afrique. Avec la moitié de cette sommes nous pourrions assumer nous même notre sécurité. Avec la renaissance de l’Afrique je pense que la sécurité de l’Afrique peut être assurée par le Africains », a conseillé Cheick Tidiane Gadio pour qui le processus d’intégration des Etat africains devrait s’accélérer « aucun des 54 pays de notre continent n’est à même d’assurer a lui seul sa sécurité et faire face aux nouvelles menaces telles que le terrorisme. Les terroristes profite de la faiblesse de l’Etat, voir de son absence dans certains pays pour prospérer. Il nous faut mutualiser nos efforts pour la combattre. L’Afrique a besoin de leadership » a t il conclu.

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