Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Résistance au choc pétrolier : Christine Lagarde montre la voie aux pays de la CEMAC
Publié le jeudi 21 janvier 2016   |  Gabon Economie


Cérémonie
© aLibreville.com par Atapointe
Cérémonie d’ouverture de la Conférence « Afrique Rising. » au Mozambique
Jeudi 29 mai 2014. Maputo. La Directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde a présidé la cérémonie d’ouverture de la Conférence Africa Rising organisée au Centre de Conférence Chissano au Mozambique.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

S’adressant aux ministres de l’Economie et des Finances au cours d’une table ronde organisée à l’occasion de sa visite au Cameroun, la DG du FMI a suggéré des pistes pour maintenir à flots les économies de la CEMAC encore trop dépendantes de la manne pétrolière, dans un contexte de baisse continue des cours mondiaux du brut.

Jusqu’en 2019, souligne Christine Lagarde, la DG du FMI, le prix du baril de pétrole brut sur le marché international s’inscrira toujours à la baisse. En annonçant cette mauvaise nouvelle le 8 janvier 2015 à Yaoundé, la DG du FMI a ainsi levé le voile sur les difficultés qui se profilent à l’horizon pour les Etats membres de la CEMAC, communauté économique dans laquelle cinq pays membres sur six sont producteurs de pétrole, un produit qui, a insisté la DG du FMI, représente «environ 70% des exportations et plus d’un tiers des recettes budgétaires» de la CEMAC.

En clair, elle est bien terminée cette époque où, a rappelé Christine Lagarde, les pays tels que le Gabon, profitant de la manne pétrolière, utilisait par exemple «une grosse partie des recettes (pétrolières) exceptionnelles pour réduire sa dette de 50% en 2008 et constituer des réserves de 10 millions de dollars en 2001 à 1,3 milliard de dollars en 2014». Bref, pour les Etats de la CEMAC, a indiqué la DG du FMI, il va falloir s’adapter «à cette nouvelle réalité» qu’est la baisse des cours mondiaux du brut, qui induira «à court terme», a-t-elle prédit, «un réajustement des plans d’investissements très ambitieux» dans certains pays, afin de «préserver la viabilité des finances publiques à moyen terme».

Concrètement, a suggéré Mme Lagarde, pour pouvoir faire face à la nouvelle réalité qu’impose la conjoncture internationale autour de l’or noir, «la CEMAC doit tracer un nouveau chemin pour sa prospérité». Ce chemin, selon la DG du FMI, passe principalement par trois priorités.

Premièrement, il faut désormais «dépenser mieux», c’est-à-dire «accorder une attention accrue aux priorités. Cela peut exiger que l’on réduise l’ampleur de certains plans» et implique également de suivre «une démarche plus judicieuse en matière de financement extérieur», en recourant principalement «à des sources de financements concessionnels».

Deuxièmement, a indiqué Mme Lagarde, il faut «percevoir davantage» grâce à une meilleure mobilisation des ressources financières intérieures, de manière à porter à 17% la contribution des recettes non pétrolières à la formation du PIB de la CEMAC, qui était de 15% en 2015. Ceci passe, a précisé la DG du FMI, par «la réduction de l’utilisation généralisée des exonérations fiscales et douanières discrétionnaires dans la région, l’amélioration de la coordination et de la coopération inter-gouvernementale en matière de politique fiscale».

En outre, a insisté Mme Lagarde, «la mobilisation des recettes intérieures doit également tenir compte des importantes questions de fiscalité internationale, qui ont une incidence sur l’assiette des impôts liés aux industries extractives. Cela comprend les transferts offshore indirects de droits sur les actifs situés dans les pays en développement. Ces considérations peuvent être particulièrement pertinentes dans les pays riches en ressources naturelles, comme certains pays de la CEMAC, afin d’éviter l’érosion de la base d’imposition et les transferts de bénéfices».

Troisièmement, il faut renforcer l’intégration sous-régionale. Sur cet aspect, la DG du FMI s’est dit particulièrement «choquée» par le chiffre de 3% représentant le niveau du commerce intra-communautaire dans la CEMAC. «Vous pouvez aller bien au-delà ! En plus, vous avez de grands voisins portés sur les importations», a-t-elle déclaré, en insistant également sur l’amélioration du climat des affaires. «Les pays de la CEMAC auraient beaucoup à gagner d’un rattrapage sur ce terrain», a confié Christine Lagarde.

 Commentaires