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Perspectives macroéconomique : Quels sont les secteurs clés en 2016?
Publié le mardi 19 janvier 2016   |  Gaboneco


Cérémonie
© aLibreville.com par Atapointe
Cérémonie d’ouverture de la Conférence « Afrique Rising. » au Mozambique
Jeudi 29 mai 2014. Maputo. La Directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde a présidé la cérémonie d’ouverture de la Conférence Africa Rising organisée au Centre de Conférence Chissano au Mozambique.


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Depuis les années 60, le Gabon tire près de 50% de ses recettes budgétaires de la manne pétrolière. Durant ces années, la stabilité affichée par ce secteur notamment ses cours d’échanges sur les marchés internationaux n’inquiétait pas les Etats. Or, la tendance est telle qu’aujourd’hui, les choses ont changé. D’un sommet de 120 dollars le baril à moins de 32 dollars, l’urgence commande d’explorer d’autres secteurs. Qu’on le veuille ou non, le ralentissement de l’activité économique et les tensions budgétaires imposent ce changement de cap.

« Le défi est d’autant plus redoutable que, à la différence des cycles précédents, les prix du pétrole devraient cette fois-ci rester durablement bas. En effet, les marchés à terme ne laissent entrevoir qu’un léger redressement des cours à environ 60 dollars le baril d’ici 2019 », expliquait la Directrice Général du Fond monétaire international (FMI), Christine Lagarde lors de son passage au Cameroun. L’avenir économique des Etats comme le Gabon, grand exportateur de pétrole n’est donc plus dans la production de cette matière première. Il faut trouver d’autres sources de croissance.

Quels secteurs pourraient faire l’affaire ?

En 2010, sur la base d’un programme de développement dénommé Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), le Gabon s’est lancé dans une diversification de son économie. Ce nouveau positionnement économique souhaité, alors que le secteur forestier contribuait à hauteur de 60% dans le budget de l’Etat (contribution hors pétrole) a insufflé l’interdiction d’exporter des grumes brutes.

D’autres grandes mesures, comme la stratégie d’industrialisation du Gabon, avec la création d’une Zone Economique Spéciale à Nkok (ZES) pour renforcer l’approche de diversification de l’économie nationale, la Zone franche de l’Ile Mandji, le développement du secteur numérique, celui de l’agriculture avec la mise ne place d’un programme dénommé GRAINE ont vu le jour. Mais les avancés souhaités de cette diversification sont encore mitigés. Ce qui ne rassure pas.

Et maintenant vers quels secteurs faut-il se tourner ?

Jusqu’ici, les industries de transformation locale de bois, des matières premières (Complexe métallurgique de Moanda), des produits agricoles (Usine de transformation d’huile de palm d’Olam à Awala), le développement du secteur agricole, celui du numérique, des infrastructures ou encore des services n’ont pas encore atteint le rythme de développement souhaité. La diversification de l’économie est pourtant en cours, mais son rendement macroéconomique n’est pas aussi effectif que cela. Et la crise du secteur pétrolier ne fait resserrer l’étau.

En 2014, le pétrole, les mines et le bois demeurent, avec 99 % des exportations, les piliers de la croissance du Gabon même si le numérique (5% du PIB) et les services (en croissance de 3,5%) ont également joué un rôle non négligeable. Le Gabon étant en grande partie une économie dépendante des exportations, cette dépendance le rend vulnérable aux fluctuations des marchés. En l’absence des performances du secteur pétrolier, il faudra donc compter sur autres secteurs pour composer le PIB du Gabon cette année.

D’après des statistiques des organismes internationaux, le secteur du numérique, celui des services, de la fiscalité (11,2% du PIB en 2014) pourraient prendre ce relais. Pour cela, il faudra booster leurs performances, car leur contribution ne substitue pas encore le pétrole dans l’économie nationale. En effet, s’agissant particulièrement de la fiscalité, avec dons, elle représente 25,9 %. La Directrice Générale du FMI, Christine Lagarde estime que si l’Etat en vient à en finir avec les exonérations douanières et fiscales qui amenuisent l’assiette fiscale, cela devrait profiter au budget de l’Etat.

Regarder aussi le secteur de la distribution

La distribution, la grande comme la petite, n’est pas en marge des secteurs qui pourraient prendre le relais du secteur pétrolier et faire la croissance économique du Gabon les années à venir. L’activité connait au Gabon un essor important et son développement est loin d’être fini. A Libreville, lorsque les grands centres commerciaux tels que CECADO accentue leur présence dans la capitale, les petites structures elles explosent.

Dans une étude publiée il y a quelques mois par le cabinet de conseil Américain A.T. Kearney sur les 48 pays que compte l’Afrique Subsaharienne, le marché gabonais présente un potentiel d’affaires d’avenir non négligeable dans le secteur de la distribution. Si l’essoufflement du secteur pétrolier est à une évident à l’heure actuelle, les secteurs comme celui des services, du numérique, de la fiscalité, de l’agriculture, des mines pourraient faire l’affaire et peut-être prendre le relais de celui du pétrole.

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