Après de longs mois de tension, du fait de l’opposition entre l’ancienne mutuelle et l’actuelle, élue en 2015, une trêve a récemment été signée entre les deux camps, qui devrait permettre aux activités à l’Université Omar Bongo de suivre leur cours normal.
Ces derniers mois, particulièrement depuis que de nouvelles mesures, concernant les modalités de passage en Master et d’inscription au parcours doctoral ont été portées à la connaissance des étudiants, l’Université Omar Bongo (UOB) était à nouveau tombée dans ses travers habituels. L’établissement d’enseignement supérieur, plus connu pour ses défauts récurrents que pour ses qualités multiples a enregistré en fin-2015 des grèves successives, initiée pour la plupart par les responsables de la mutuelle étudiante dissoute par décision de l’administration pour des troubles ayant occasionné de nombreux dégâts matériels dans l’enceinte dudit établissement et aux abords de celui-ci.
Si la situation, prétendument «gérée» par les autorités rectorales et l’équipe dirigée par Ange Gaël Makaya Makaya, semblait échapper au contrôle, tout en prenant une tournure pour le moins inquiétante, du fait de la détermination des uns à ne pas laisser passer des réformes jugées «assassines» et la volonté des autres à n’écouter que leurs égos, une réflexion devrait être engagée dans les jours qui viennent, dans le but de trouver des solutions aux différents problèmes posés par les étudiants. C’est du moins ce que sous-tend la signature, le 14 janvier dernier d’une trêve entre les deux camps opposés.
A l’initiative du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avec l’appui du Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG), le protocole de trêve signé par Nicolas Ondo et les représentants de la mutuelle élue de l’UOB, vise à «régler les problèmes de l’université dans le calme, le respect de toutes les parties et la sérénité», a déclaré un des membres de l’ancienne mutuelle. Ainsi, le protocole de trêve qui, vraisemblablement, annule la procédure d’exclusion qui aurait été lancée par l’administration à l’encontre de «la bande des six», représentée par les l’ancien responsable de la mutuelle déchu et ses compagnons, appelle à la responsabilité du Mouvements étudiant-conscient, et celle de la Ligue estudiantine des droits de l’homme et la Mouvance estudiantine unie pour la transparence et l’équité.
Les différentes parties, indique le ministère de l’Enseignement supérieur, s’engagent à veiller au bon déroulement de l’année universitaire 2015-2016, de même qu’elles s’engagent à n’initier aucun mouvement susceptible de gêner les activités pédagogiques et les examens au sein de l’université. Néanmoins, il est à noter que Ange Gaël Makaya Makaya n’aurait pas souhaité signer le protocole de trêve, alors que de plus en plus, pour certains, le président de la mutuelle de l’UOB est considéré comme «un pion du palais», dont il recevrait des instructions. Affaire à suivre !
