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Justice : Un policier encore et encore à la tête de la Sécurité pénitentiaire
Publié le samedi 9 janvier 2016   |  Gabon Review


prison
© Gaboneco par dr
prison centrale de libreville


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En remplacement de Noël Ngabina, reversé à la police nationale, le colonel de police Pither-Bevignat, a été nommé le 7 janvier dernier à la tête des prisons. Pourquoi plus jamais un officier natif du corps de la Sécurité pénitentiaire ?

A la suite de la nomination, le 7 janvier dernier, d’un nouveau commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, l’on est désormais amené à penser que le président de la République est loin d’avoir totalement compris la véritable situation qui prévaut au sein des prisons. Si la prison centrale de Libreville n’a cessé de faire parler d’elle, en de termes aussi dégradants qu’inquiétants, c’est que depuis la date de sa création, en 1956, les conditions de vie des détenus, ainsi que les conditions de travail des matons sont jugées lamentables voire à la limite du supportable, et totalement en déphasage avec les droits humains.

Police et surveillance d’administration pénitentiaire

De nombreuses années durant, l’on s’est contenté de changer les dirigeants de cette administration. Mais surtout, depuis un moment, la supervision de la Sécurité pénitentiaire a été confiée à des pièces rapportées, tantôt de la Gendarmerie, ces derniers temps de la Police, comme si le corps de la Surveillance pénitentiaire n’avait pas formé, entretemps, une réserve d’officiers aptes à en prendre le commandement.

Car, au-delà de la connaissance du Droit pénal, pénitentiaire et de l’exécution de peines, la Garde pénitentiaire requiert une tradition d’observation, surveillance et contact avec la population pénale ; une connaissance exacte des activités liées à la vie générale des personnes détenues, la capacité d’anticipation des troubles individuels et collectifs, l’aptitude à réagir aux situations conflictuelles aussi bien individuelles que collectives mais aussi la connaissance des procédures d’exécution des activités liées à la sécurité de la détention et de son environnement (maintien de l’ordre, surveillance armée, intendance spécifique, etc.). On doute de ce que des policiers ou des gendarmes, fussent-ils de haut rang, en soient aguerris. Des officiers et sous-officiers de la Garde pénitentiaire s’en montrent d’ailleurs offusqués et pourraient ne pas collaborer de plein cœur. Ceci expliquerait-il la logique du pourrissement notamment constatée à Sans-Famille ? «Les policiers appartiennent au ministère de l’Intérieur, pas à celui de la Justice. Nous sommes séparés depuis. Pourquoi ne laisse-t-on pas les nôtres diriger notre corps», interroge un sous-officier de la Garde pénitentiaire.

Pither-Bevignat à la tête de la Sécurité pénitentiaire

Depuis le départ du général Léon-Paul Adzé, à Sans famille, le commandant en chef n’a aucune autorité. Tout comme les détenus, abandonnés à leur sort, les gardes pénitentiaires semblent n’en faire qu’à leur guise. L’on doute déjà que le nouveau patron de la Sécurité pénitentiaire, le colonel Pither-Bevignat, nommé le 7 janvier dernier, parvienne à résoudre les différents problèmes qui rythment la vie de la prison centrale. Ce policier, jadis à la direction de la circulation de la Préfecture de police de Libreville, remplace Noël Ngabina, lui-même reversé à la Police nationale, son corps d’origine.

Pour beaucoup, le remplacement de l’ancien commandant en chef par son adjoint aurait un lien avec le récent témoignage d’un ancien détenu, rapporté par le site «Les observateurs» de France 24. N’empêche, pour la nouvelle équipe, il s’agira d’œuvrer à assainir le climat au sein de la prison. Sinon, ces nouvelles nominations n’aboutiraient à rien… Une fois de plus !

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