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Marie-Christine Ininghouet nous a quittés ! Engagement et liberté de ton nous manqueront
Publié le lundi 4 janvier 2016   |  Gaboneco




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La plupart de ceux qui ont connu cette journaliste, présentatrice- vedette de télévision dans les années 80, gardent d’elle le souvenir d’une innovante qui a su dans les différentes rédactions où elle a été amenée à exercer, en tant que responsable parfois, nous citerons à titre d’exemple celles de la RTG Chaîne 2 et du quotidien national « L’Union », donner une image reluisante à la personnalité féminine par son professionnalisme et ses incessantes prises de position dans les débats, lors de la préparation des éditions d’informations ou encore lorsqu’il s’agissait de gloser autour de l’actualité.



D’aucuns avaient bien du mal à la situer entre les genres masculin et féminin, tant elle se rapprochait souvent du premier par son accoutrement, ses attitudes fermes et décisives contrastant avec celles généralement beaucoup plus tendres caractérisant l’Etre féminin. Pour de nombreux collègues, le fait qu’elle ait quitté définitivement les salles de rédaction jusqu’à ce qu’intervienne son décès pour les bureaux de conseillère auprès de certaines autorités de la République, constituait un vide difficile à combler, tant elle faisait à elle seule autorité.

C’est que « MC » comme elle était appelée affectueusement affichait une telle liberté de ton inspirée du comportement de ses sœurs occidentales qu’elle a souvent fréquentées de son vivant en tant que professionnelle, dans ses voyages privés ou encore en tant qu’étudiante, à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille notamment qu’elle a fréquentée après de brillantes études à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Option : « Histoire » de l’Université Omar Bongo de Libreville. « Existentialiste», Marie- Christine Ininghouet l’aura été tout au long de sa vie, avec les Jean- Paul Sartre et Albert Camus, elle convenait que la vie ne valait rien, mais qu’elle méritait d’être vécue, c’est d’ailleurs pourquoi elle l’aura croquée à belles dents, cigarette aux lèvres, l’air parfois détaché, devisant certainement sur tout et rien.

Nourrissait-elle l’intention de refaire le monde ? Seuls, ceux qui la côtoyaient au quotidien peuvent apporter une esquisse de réponse à la question posée. Fille plutôt engagée comme l’ont été les Issame Berre, Albertine Koumba, Micheline Koumba, Anasthasie Nzamba, Diane Davin et autres Flavienne Issembé, celle que les médias pleurent aujourd’hui défendait avec à-propos ses arguments quelque que soient ses interlocuteurs. Elle en avait les aptitudes. Il lui arrivait, ce qui allait bien avec son tempérament, de sortir de ses gongs, pour un petit laps de temps bienheureusement, se ravisant très rapidement sur le geste qu’elle venait de poser et demandant même à être excusée lorsqu’elle se rendait compte qu’elle avait causé du tort à autrui, affaire d’éducation !

C’est donc le cœur chargé que nous avons appris le départ pour l’éternité de cette égérie pétrie de talents qui en avait encore à revendre. Décidément, cette faucheuse est désagréable à tout point de vue puisqu’elle vient là de nous prouver une énième fois qu’elle peut à tout moment nous priver d’un être cher, de quelqu’un que l’on avait envie de voir plus longtemps. Dommage qu’elle soit implacable ! Telle la grande royale de « L’Aventure ambigüe » de Cheick Hamidou Kane, Marie-Christine Ininghouet a paru, prenant la parole là où une personnalité féminine était le moins du monde attendue sans sourciller, éveillant à l’occasion les consciences sur le fait que les choses de la cité devaient se discuter, y compris avec la femme si l’on rêve d’un pays à améliorer dans lequel l’égalité des chances ne serait plus un vain mot.

Adieu, vaillante combattante des libertés et de l’égalité entre les genres ! Adieu, militante pour une fusion des genres qui amènerait les uns et les autres à s’accepter aux fins de n’avoir en tête qu’un seul et même pari, celui de bâtir une nation prospère dans laquelle chacun trouve sa raison de vivre parce que compris par ses semblables ! Adieu, journaliste aimée ! Adieu, fille que les mondanités arrachaient par moments aux siens pour en faire la fille de la République ! Puisse Dieu entendre nos complaintes et nos prières et te faire entrer dignement dans son royaume très sélectif, tu en as, nous n’en doutons point, le mérite !

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