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Guy Nzouba Ndama : «Nous devons entendre ce que dit le peuple»
Publié le lundi 4 janvier 2016   |  Gabon Review


Guy
© Autre presse par dr
Guy Nzouba-Ndama : Je serai derrière Ali Bongo Ondimba en 2016


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Saisissant l’occasion de la cérémonie de clôture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, le 31 décembre dernier, le président de cette institution a appelé à «entendre le peuple». Des propos qui s’adressaient tout à la fois aux parlementaires et à l’élite dirigeante. Un discours qui plaît dans l’opinion.

C’est d’abord un professeur de Sociologie de l’Université Omar-Bongo, sollicité par nos soins, qui a estimé qu’il est «tout à fait louable qu’un élu tienne un tel propos, surtout si cet élu est le président de l’Assemblée nationale, surtout si cet élu représente le peuple depuis 25 ans dans cette institution !». Puis, pour sa part, Hervé Grupaune, politologue franco-gabonais, note dans cet appel de Guy Nzouba Ndama «une volonté de reconnaître que le peuple a été peu écouté ces dernières années». «Guy Nzouba Ndama, 70 ans cette année, est un fin et sage observateur du paysage politique gabonais, et sa déclaration, même si elle est passée un peu rapidement, doit amener les tenants du pouvoir à être moins sourds vis-à-vis des populations qu’ils ne le sont aujourd’hui», analyse le rédacteur en chef du bimensuel La Nouvelle République. «Il est sûr qu’il tire là les enseignements de l’actualité récente, et il est bien que ce soit lui qui l’ait dit», estime un ancien député RPG qui rappelle qu’en 2013, le président de l’Assemblée nationale avait déjà dit quelque chose qui n’avait pas plu à tout le monde dans son camp : «le Gabon n’a pas été créé en 2009». Selon des observateurs avertis, Guy Nzouba Ndama voulait ainsi rappeler aux «Emergents» que tout n’était pas négatif sous le magistère d’Omar Bongo. C’est un propos qui lui avait valu quelques inimitiés dans l’entourage du Palais du bord de mer.

«Les populations ne peuvent supporter plus longtemps les coups de fouet de la misère»

Le propos de l’élu du canton Lolo-Wagna (dans le département de la Lolo-Bouenguidi) est donc plutôt bien perçu dans l’opinion. Se faisant en effet le défenseur des populations «en digne représentant du peuple», Guy Nzouba Ndama affirme que ses «critiques sont porteuses», et estime que «les populations ne peuvent supporter plus longtemps les coups de fouet de la misère». Il demande à l’ensemble des dirigeants de se méfier de l’attitude «silencieuse et indifférente» des populations qui sont «une majorité qui peut inquiéter».

Puis, exprimant sa gratitude au peuple pour son soutien, le président de l’Assemblée nationale dit qu’il a «la faiblesse de reconnaître que, sans lui (le peuple), notre présence au sein de cet hémicycle, tout comme notre engagement politique, n’aurait aucune raison valable». L’élu du canton Lolo-Wagna ajoute, reconnaissant ainsi le rôle de représentant du peuple et de leurs desiderata dévoué aux députés et sénateurs, que «s’il est acquis que le bicaméralisme est une chance pour notre démocratie, la complémentarité harmonieuse de la masse critique que possèdent nos deux institutions ne constitue pas moins une autre chance au cours de la présente législature».

Il faut se méfier de l’attitude «silencieuse et indifférente» des populations

En souhaitant que l’on entende le peuple, que l’on entende ses critiques, que l’on se mette résolument à l’écoute des concitoyens, Guy Nzouba Ndama souhaite en fait que des réponses concrètes soient données aux problèmes urgents des populations, et qu’au-delà des discours et des professions de foi, des solutions soient trouvées à «cette majorité qui peut inquiéter».

Guy Nzouba Ndama n’est pas la première personnalité membre du Parti démocratique gabonais (PDG) ou de la majorité à lancer un tel appel. Il y a eu auparavant des élus tels qu’Alexandre Barro Chambrier et Paul Mba Abessole qui avaient, eux aussi, rappelé que le peuple ne devait jamais devenir la «cinquième roue du carrosse» au Gabon. Mais venant de Guy Nzouba Ndama, un tel propos a toujours une signification bien particulière. Mais cet appel sera-t-il entendu par les parlementaires et par l’élite dirigeante ?

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