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Douanes : Ndjoubi Ossamy face aux habitudes perverses
Publié le lundi 28 decembre 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Le port à Libreville


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Considéré comme une administration où les passe-droits et autres graissages de pattes ont été érigés en normes, les douanes ont mauvaise réputation. Leur nouveau directeur général espère y remédier.

Il est peu évident que la seule arrivée d’Alain Ndjoubi Ossamy à la tête de la direction générale des Douanes et Droits indirects puisse tout faire revenir à la normale. Pour certains, plus pessimistes, le directeur général des Douanes n’y fera pas grand-chose. Sa volonté d’imposer le respect des normes légales pourrait se retourner contre lui, d’aucuns prédisant déjà son essoufflement. Si son passage à la Société gabonaise de transport (Sogatra), aujourd’hui en proie à d’énormes difficultés, n’a pas été glorieux, autre chose l’attend désormais. Pour beaucoup, les Douanes sont considérées comme une administration où les passe-droits et autres bakchichs ont été érigés en normes. Récemment encore, il y était question de la supercherie du «travail extra-légal» pratiqué par des agents depuis de nombreuses.

Dans un récent communiqué, le directeur général des Douanes a tenu a rappeler aux usagers, soumis à l’inévitable loi du «salut du chef», entendre «versement de pots de vin», que le travail extra-légal est parfaitement règlementé et soumis à facturation. A en croire ses dires, ce travail «correspond à des frais dus aux services des douanes par tout usager qui sollicite l’action du service en dehors des heures légales et/ou ailleurs que sur le terrain normal d’action du service». Selon Alain Ndjoubi Ossamy, qui a engagé une guerre contre la pratique consistant à prélever illégalement de l’argent aux usagers pour tout service et pendant les heures de travail, le versement de frais pour services extra-légaux devrait correspondre à une demande expresse auprès du seul chef de bureau ou du service concerné par l’action. Il doit donner lieu à l’établissement d’une quittance pour une meilleure traçabilité de l’argent. «En conséquence, indique-t-il, toutes les perceptions qui ne s’inscrivent pas dans cette logique sont illégales.» Dans sa lire de mire, «les frais revendiqués sur les containers en circulation». Si l’appel du directeur général des Douanes aux opérateurs à s’opposer désormais au paiement de ces frais est plutôt courageux, nul doute qu’il fera grincer des dents, de nombreux agents s’étant habitués à se faire de beaux bonus, en taxant les transporteurs de containers et autres poids lourds.

Reste que le paiement des frais illégaux sur le travail extra-légal ne sera pas le seul combat d’Alain Ndjoubi Ossamy, alors que des cas de vol de containers et de marchandises contribuent davantage à asseoir la mauvaise réputation de cette administration. Dans sa publication du 23 décembre dernier, Le Douk-Douk (n°62) rapporte «une affaire de détournement de trois containers», attribuée aux agents du port d’Owendo. Si l’hebdomadaire prend le soin d’indiquer que l’affaire est encore au stade de rumeur persistante, il n’en révèle pas moins que les caissons, contenant vraisemblablement des «boissons de grande qualité», auraient été dérobés par «un groupe de douaniers» en poste au port d’Owendo. Pis, le même journal rapporte un supposé détournement de 1 000 milliards de francs, des agents prétendant avoir perçu des frais de transit ou de dédouanement versés par de sociétés fictives. Comme quoi, Alain Paul Ndjoubi Ossamy a fort à faire.

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