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Élection partielle sous haute tension à la mairie de Bitam
Publié le lundi 28 decembre 2015   |  Gabon Review


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© aLibreville.com par S. DABO
Vote lors des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre
Dimanche 29 novembre 2015. Burkina Faso. Les Burbinabès participent aux élections couplées présidentielle/législatives.


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Le conseil municipal de la ville de Bitam a été convoqué les 23 et 24 décembre derniers afin d’élire le maire et le premier maire adjoint devant remplacer Clotaire Edou Nkoulou et son adjoint, exclus du Parti démocratique gabonais en septembre dernier.


Le 23 décembre 2015, toute la ville de Bitam était en ébullition. Les 16 conseillers municipaux indépendants acquis à l’opposition étaient optimistes, bien que minoritaires. Ils comptaient en effet sur le vote des conseillers du PDG demeurés fidèles à René Ndemezo’Obiang, démissionnaire du Parti démocratique gabonais (PDG) qu’il a servi pendant plusieurs années. Ils ignoraient cependant que le parti d’Ali Bongo a plus d’un tour dans son escarcelle.

À l’ouverture des travaux, les indépendants ont été surpris de constater qu’il n’y avait que neuf (9) élus du PDG alors que le parti en compte 17. Et parmi les neuf, 8 avaient des procurations leur permettant de voter pour les absents. La situation a amené l’opposition à renifler le piège. Il est clair que la crise de confiance qui prévaut dans les rangs du parti au pouvoir ne permet aucune erreur. Le PDG a donc préféré envoyer au vote uniquement les fidèles et obliger ceux dont il n’était plus sûr de l’engagement à signer une procuration.

Plusieurs conseillers bien que présents dans la ville de Bitam ont donc dû signer des procurations ; ce qui est contraire à la loi et a provoqué l’ire des conseillers indépendants. «On a obligé le 2è adjoint au maire à quitter la ville et de signer une procuration. D’autres conseillers sont dans la ville mais ont été également obligés à signer des procurations. Or la loi ne le permet pas», s’insurge Eusèbe Nguema Edzo, conseiller indépendant.

Une autre irrégularité a bloqué en revanche la machine ce 23 décembre. Les conseillers n’ayant pas la décision remplaçant notamment René Ndemezo’Obiang par Hamadama Ayouba Baba, ont demandé l’expulsion de ce dernier de la salle. Boniface Foungues, le préfet du Ntem, s’y est alors opposé. Et, devant l’insistance des indépendants, renvoie le vote au lendemain, promettant fournir la décision de la Cour constitutionnelle réclamée par les élus acquis à l’opposition. Mais le 24 décembre, les décisions brandies ne convainquent pas les seize conseillers indépendants conduits par Jean Michel Edou Sima, qui remettent en cause leur authenticité. «La décision du 19 août remplaçant Ndemezo par un autre élu que le 18è sur la listes du PDG n’a jamais été publiée au journal officiel. Quant à la seconde décision qui désigne Hamadama Ayouba, elle est signée du 23 décembre 2015, alors que notre session élective s’est ouverte le même jour. Nous sommes convaincus que ces documents ont été fabriqués par le PDG qui veut à tout prix garder la mairie de Bitam», a indiqué Eusèbe Nguema Edzo. Croyant bloquer le processus par leur geste, les conseillers indépendants vident alors la salle.

Pour le préfet du Ntem, il n’est plus alors besoin de la majorité absolu pour procéder au vote. «La loi est bien claire, si le premier jour le vote n’a pas lieu, le jour suivant on a juste besoin de la majorité relative. Dans notre cas 16+1 pour que le vote ait lieu», déclare-t-il. Commence alors l’élection du maire qui va être interrompue de façon brutale par les partisans de l’opposition qui emportent l’urne. Mais, déterminé à aller jusqu’au bout, le préfet délocalise le bureau de vote. C’est finalement à la préfecture que Jean Pierre Obiang Zué Beyeme et Hamadama Ayouba sont élus respectivement maire et 1er maire adjoint de Bitam par les conseillers du PDG. «Ce qui vient de se passer est bien la preuve que le PDG a perdu la main à Bitam. Nous remercions les populations qui ont clairement montré leur attachement à l’opposition en leur demandant de garder le cap pour que la ville nous revienne. En ce qui concerne les irrégularités relevées, nous n’introduirons pas de recours auprès de la Cour constitutionnelle car elle est à la solde du pouvoir en place», a réagit Eusèbe qui jouait le rôle de porte parole des conseillers indépendants.


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