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Voyage en train : Le calvaire des passagers !
Publié le lundi 28 decembre 2015   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
Voyage en train : Le calvaire des passagers !


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Des voyageurs massés devant les guichets et balances, de longues files d’attente à l’entrée du quai, un banal spectacle à la gare d’Owendo en cette fin d’année. Les voyageurs vivent la croix et la bannière pour acquérir, en ce moment, un titre de transport, dans les agences de la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG).

gare ferroviaire d’Owendo (la plus grande du pays), l’horloge indique 16h45mn, le jeudi 24 décembre. Le départ du train est annoncé pour 17h30mn. Des centaines de voyageurs effectuent les formalités d’enregistrement. Tandis que d’autres se présentent aux contrôleurs, postés à l’entrée du quai. L’embarquement a commencé !

Laetitia a 29 ans, chargée de bagages (grosse valise au dos, trolley à la main droite, sachet à celle de gauche, et sa petite fille de 18 mois dans son porte-bébé sur le ventre) confie « Je vais à Franceville. Je devais partir depuis la semaine dernière pour assister à la cérémonie de remise de dote à ma sœur. Mais faute de places j’ai dû attendre. J’ai même sollicité une place en urgence, mais on m’a dit qu’il fallait réserver au moins une semaine avant. Maintenant c’est raté. La cérémonie s’est déjà déroulée ».

Une situation loin d’être unique! Paul, 36 ans est quasiment dans le même cas. Il voulait voyager le 27 décembre, pour passer le réveillon de la Saint Sylvestre en famille. Toutefois, obtenir un billet dans un délai extrêmement court relève du véritable miracle. « Je voulais être à Moanda au moins deux jours avant le réveillon, mais toute les places de la semaine sont déjà occupées. Pour avoir une place, il faut attendre vers la semaine du 3 janvier. Je serai obligé de prendre la voiture, même si le voyage en voiture est très pénible, vu l’état de la route. Je n’ai plus de choix. Je dois passer mon réveillon à Moanda ».

Le mauvais état des rails

C’est un truisme de dire que les populations ralliant le sud du pays (Boué, Lastourville, Moanda et Franceville) par train vivent le calvaire. Et pour cause, le trajet Owendo-Franceville est pénible, en raison du mauvais état des rails à certains endroits situés entre Owendo et Boué. Au point que le train traverse la forêt équatoriale à pas de tortue. A cela s’ajoute, d’inquiétantes inclinaisons et dangereux virages, et ce, sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ce qui réduit considérablement la vitesse du train et l’empêche donc d’atteindre les différentes destinations aux heures indiquées. D’où les retards enregistrés.

Les retards dans les horaires indiqués

S’il y a une chose dont se plaignent de plus en plus les passagers ce sont les retards. Selon Elodie, étudiante de 26 ans, en partance pour Franceville pour les fêtes de fin d’année, malgré les efforts consentis, les retards sont inévitables. « J’ai déjà passé plus d’un jour à bord du train lors d’un voyage sur Libreville. Le retard était dû à un problème de croisement de train. Quand nous sommes arrivés à Lastoursville à 21h tout d’un coup le train a garé. Ce n’est que quelques heures après que j’ai appris, par d’autres passagers qu’on attendait que soit passé un autre train en provenance d’Owendo. Ce n’est qu’à 4h précisément que le train en question est passé. A 18h nous sommes arrivés à la gare d’Owendo, bien fatigués », nous confie Elodie. Avant d’ajouter, avec dédain « ce qui est encore plus grave avec ces gens c’est qu’ils manquent de communication. Ils s’arrêtent n’importe où durant des heures et des heures sans rien vous dire».

Une situation ne laissant pas insensible les parlementaires. D’ailleurs, des députés ont récemment interpellé, l’ancienne ministre des transports, Paulette Mengue M’owono, sur l’état de dégradation avancée du chemin de fer. Il est impérieux que les 645 km séparant Owendo de Franceville connaissent une véritable cure de jouvence.

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