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Lundi noir de l’ANG : Le satisfaction de Séraphin Akuré-Davin
Publié le jeudi 24 decembre 2015   |  Gabon Review


Séraphin
© Autre presse par DR
Séraphin Akuré-Davin, président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG)


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Quelques temps après son appel au «lundi noir», le président de l’Alliance pour un nouveau Gabon (ANG) s’est montré satisfait du succès de son mot d’ordre de se vêtir en noir pour protester contre les violences policières et l’injustice sociale. «A en croire ce que nous avons nous-mêmes vu lors du rassemblement de ce matin, cet appel a été très suivi», a-t-il dit au cours d’un point-presse tenu le 21 décembre à Libreville. «Beaucoup de Gabonais ont adhéré à l’initiative, nous voulons les féliciter», a-t-il ajouté, avant de revenir sur les objectifs de son initiative. Selon Séraphin Akuré-Davin, il ne s’agissait nullement de paralyser l’administration, encore moins de convoquer une vaste manifestation de rue mais d’«inviter les Gabonais à aller tranquillement à leurs postes de travail en tenues noires». «A travers cette action, c’est l’expression du peuple qui est en marche pour l’alternance au pouvoir au Gabon», s’est-il enthousiasmé.

Une manifestation très peu appréciée par le gouvernement. «Séraphin Akuré-Davin s’ennuie… Il a réussi à rassembler avec peine une centaine de personnes. Il peut se réjouir que c’est un succès, mais c’est un succès à ses propres yeux car Libreville c’est plus de 700 000 personnes», a lancé le ministre de la Communication, un brin moqueur. «Il n’y a pas de raisons d’appeler les Gabonais à s’habiller en noir. Le noir c’est le deuil. Personne n’est mort», a poursuivi Alain-Claude Bilié-By-Nzé.

Sauf que l’initiative de Séraphin Akuré-Davin a été motivée par les récents évènements survenus à Libreville. En octobre dernier, des commerçantes avaient manifesté dans un marché pour dénoncer le harcèlement et le racket dont elles sont victimes de la part des policiers. En réponse, elles ont été interpellées puis menottées, avant d’être filmées entièrement dénudées dans la cour de la préfecture de police de Libreville. La vidéo, postée sur Youtube par un policier, a fait le tour du web. Un mois après, un jeune compatriote décédait dans des conditions non élucidées après la saisie de sa marchandise par des policiers à qui il avait refusé de verser un pot de vin. Le gouvernement a réagi à ces violences en limogeant le préfet de police de Libreville. Une mesure jugée insignifiante par l’ANG et plusieurs associations. D’où l’organisation du «lundi noir» pour inciter à une protestation responsable. Une initiative qui devrait être répétée dans les prochains jours.

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