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A huit mois de la présidentielle : Moukangi Iwangou dénonce le culte de l’argent
Publié le mercredi 23 decembre 2015   |  Gabon Review


MOUKAGNI-IWANGOU,
© Autre presse par DR
MOUKAGNI-IWANGOU, Président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG)


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A travers un post sur son compte Facebook, le leader de l’Union du peuple gabonais s’en est pris à ceux de ses amis et alliés qui usent de «l’argent sale». Comme quoi, l’opposition est plus que jamais en proie à des querelles d’ambition et débats d’option.

A moins de dix mois de la prochaine présidentielle, les esprits s’échauffent au sein de l’opposition : l’invective à peine voilée y a désormais cours. Au centre de ces querelles de clocher : l’argent. Si dans une récente interview à l’hebdomadaire Echos du Nord, le président en exercice du Front de l’opposition pour l’alternance a eu beaucoup de mal à admettre cette situation, affirmant que le seul mobile de chamaillerie est la désignation du candidat unique, pour d’autres, depuis quelques temps, particulièrement depuis l’arrivée de Jean Ping dans l’arène, les termes du débat ont significativement changé. Pis, ils se sont détériorés. Aux dires de certains, l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) n’a pas cessé de faire jouer son chéquier depuis son ralliement à l’opposition. Dès lors, nombre de personnalités en viennent à oublier leurs convictions pour se dévouer à l’homme. Autrement dit, les «abeilles en attente de pollen», selon l’expression de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, aspirent à se faire une place aux côtés du «nouveau converti».

Pourtant, au milieu de cette cohue, où tous les coups semblent désormais permis, certains ont le courage de lever le doigt, soit pour fustiger le nouveau comportement de leurs amis, appâtés par «l’argent sale», soit pour réclamer leur part du gâteau. Parmi les «opposants» à la nouvelle norme, l’on compte Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Dans un récent post sur son compte Facebook, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste), s’en est allé dans une croisade contre le fameux «argent sale» détenu par «des personnes (ne voulant pas) que l’on offre au Gabon, notre pays, la chance de se renouveler». Si l’ancien président du Front ne cite aucun nom, il n’en est pas moins riche en allusions. Pour certains, il est presqu’évident qu’il s’attaque à ses alliés de l’opposition, anciens hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG). D’aucuns y voient carrément une pique contre Jean Ping, que beaucoup accusent d’«acheter» les soutiens, pour tenter de s’imposer lors d’une éventuelle désignation du candidat devant représenter l’opposition en 2016. Sinon, comment comprendre la phrase : «Après avoir notoirement rabaissé, avec fracas, l’image du pays devant la communauté internationale, ils veulent maintenant désigner à la communauté nationale, des boucs émissaires pour répondre de leurs vices» ?

Pour Moukagni-Iwangou, qui n’entend pas souscrire à l’ambition de certains d’«imposer le règne de l’argent sale comme système de gouvernement des 50 prochaines années», il est mal venu de faire avec ceux qui, des décennies durant, ont construit et donné sa force au régime actuel. Un régime qui, pendant 50 ans, «a fait de l’enrichissement personnel de ses membres l’objectif de la nation» et «mis le pays en coupe réglée par une mécanique implacable de captation des deniers publics». Derrière les attaques du leader de l’UPG, difficile de ne pas voir Jean Ping, Jacques Adiahenot, Casimir Oyé Mba, Didjob Divungui Di Ndinge et autres Ndemezo’Obiang qui, «en pleine possession du beurre et de l’argent du beurre, veulent maintenant les vaches, le lait, la beurrière, et même l’étable de la nation». C’est dire qu’à moins de dix mois de la présidentielle, l’opposition est ravagée par des querelles de personnes et chocs d’ambition.

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