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Luc Marat Abyla a tiré sa révérence !
Publié le mercredi 23 decembre 2015   |  Gabon Review




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Le mythique proviseur «père la rigueur» dans les 70’s-80’s, député d’Akiéni et président du groupe parlementaire PDG à l’Assemblée nationale est décédé dans la nuit du 21 au 22 décembre 2015 à Akiéni, sa ville natale, au moment où Faustin Boukoubi, Secrétaire général du PDG, entamait sa tournée dans cette localité. Il avait 71 ans et siégeait à l’Assemblée nationale depuis 25 ans.

La tournée du Secrétaire général du PDG dans le Haut-Ogooué est endeuillée par la perte d’un éminent membre de ce parti. Membre du Bureau politique depuis plusieurs années et député PDG d’Akiéni depuis 1990, Luc Marat Abyla est mort vraisemblablement d’un arrêt cardiaque, selon une source proche de la famille. L’ancien proviseur du Lycée national Léon-Mba et fondateur du Club de football les Anges ABC s’était rendu à Akiéni il y a trois jours dans le cadre de la tournée qu’effectue actuellement Faustin Boukoubi, secrétaire Général du PDG, dans la province du Haut-Ogooué, et singulièrement dans le département de la Lékoni-Lékori, dont Akiéni est le chef-lieu. D’autres sources indiquent que Marat Abyla faisait face à un diabète pernicieux et à l’hypertension artérielle depuis plusieurs années, et qu’il aurait eu un malaise lui ayant été fatal.

Inspecteur général de l’Education nationale, Luc Marat Abyla était né le 28 août 1944 à Akiéni. Directeur général de l’Education nationale puis Haut-commissaire et président de la Commission des Bourses et des stages, il restera pour la génération actuelle des quinquagénaires, le mythique proviseur, «père la rigueur», du Lycée national Léon Mba dans les années 70-80. Sévère à outrance, il aura brisé bien de cursus scolaires en prononçant des exclusions à tout va, allant jusqu’à inventer, en 1978, la sanction «exclu de tous les lycées et collèges du Gabon» qui n’offrait aucune chance de poursuivre des études, sauf à l’étranger, aux élèves qui en étaient frappés. Sans tenir compte du contexte gabonais et sans être alors député, il avait instigué les fameuses «lois Marat» qui auront, entre autres, exaspéré la pratique gabonaise de la falsification des actes de naissance, en vue de l’obtention de ce que l’on nomme communément «l’âge de l’école». La légendaire rigueur de l’homme fera cependant place à une désinvolture déconcertante dès qu’il quittera le giron de l’éducation nationale.

Marat Abyla aura reçu les distinctions honorifiques de Commandeur dans l’ordre de l’Etoile Equatoriale, Commandeur dans l’Ordre du Mérite Gabonais, Commandeur des Palmes académiques Gabonaises, et Commandeur des Palmes académiques françaises.

Elu député pour la première fois en septembre 1990, il a été réélu sans discontinuer depuis lors jusqu’à sa mort. Il dirigeait le groupe parlementaire PDG à l’Assemblée nationale depuis quinze ans, à la suite de Léonard Andjembé et de René Ndemezo’Obiang. Connu pour sa discrétion, le groupe parlementaire dont il était le président trois mandats durant, n’aura pas bénéficié de sa légendaire rigueur et ni de son aptitude d’antan à rappeler à l’ordre, laissant y prospérer la faction «Héritage et Modernité» à l’Assemblée nationale. Très peu disert dans l’hémicycle, on ne l’entendait que lors des déclarations de politique générale des chefs du gouvernement où il venait invariablement annoncer que «le groupe PDG votera en votre faveur, Monsieur le Premier ministre». Malgré son décès, Faustin Boukoubi n’a pas moins continué ses activités politiques dans le Haut-Ogooué, comme si de rien n’était.

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