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Lutte contre la corruption : Libreville, très loin de Merida
Publié le vendredi 11 decembre 2015   |  Gabon Review




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Douze ans après son adhésion à la Convention des Nations-unies contre la corruption, la journée internationale dédiée a totalement été ignorée par le Gabon.

Sans nul doute gênés de ce qu’ils ont jusque-là échoué dans la lutte contre la corruption, les pouvoirs publics n’ont pas jugé utile de célébrer cette année la journée internationale dédiée. Pour la 12e édition, rien n’a été prévu, même pas la moindre communication de la part de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) ou de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), deux organes publics censés combattre et réprimer ce phénomène qui, selon les Nations-unies, est une des causes du retard de nombreux pays africains, parmi lesquels le Gabon. Pourtant, en 2003, le Gabon, exprimant aux yeux du monde sa bonne foi et sa détermination à bouter hors de sa terre ce fléau, avait signé la Convention de Merida. Pour les organisations de la société civile, à l’instar de la Société civile libre du Gabon (SCLG) qui, le 9 décembre dernier, a tenu à profiter de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption pour charger davantage les pouvoirs publics, le budget alloué pour la circonstance a été détourné à d’autres fins. «25 millions de francs CFA ont été donnés à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite», ont prétendu les acteurs de la société civile, regrettant qu’aucune action n’ait été menée.

Si la CNLCEI et l’Anif sont accusées d’encourager la corruption, pour la SCLG qui compte des organisations telles que Brainforest, le ROLBG et l’ONG «On ne m’achète pas», le Pnud-Gabon n’est pas totalement exempt de reproche, alors qu’il gère plus de 1,3 milliard de francs, provenant du contribuable gabonais. «Nous constatons l’acharnement de la représentante du Pnud à exclure de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux ces trois ONG qui ont été élues par leurs pairs pour les représenter au sein du comité de pilotage et du comité de coordination», ont fait remarquer Georges Mpaga et Marcel Libama, estimant qu’en refusant de ramener à l’ordre le Pnud, le gouvernement se rend coupable de complicité. Or, indiquent-ils, «jamais nos ressources économiques n’ont été autant pillées. Jamais les budgets annoncés en fanfare depuis 2009 n’ont été autant désossés au vu et au su de tout le monde, et en toute impunité, au point d’entraîner la quasi-cessation de paiement du pays». Comme quoi, la corruption ne connaîtra une relative fin au Gabon que lorsque les pouvoirs publics s’y intéresseront véritablement. Pour l’heure, c’est à qui profite le plus du phénomène, les structures mises en place pour lutter contre, ne servant que pour faire beau aux yeux de la communauté internationale.

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