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L’opposition pose ses conditions pour un dialogue au sein du CND
Publié le samedi 5 decembre 2015   |  Gabon Actu


Séraphin
© Autre presse par DR
Séraphin Ndaot à la tête du Conseil national de la démocratie


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Libreville, Gabon – Six partis politiques de l’opposition gabonaise se sont déclarés vendredi à Libreville prêts pour un « dialogue national inclusif et sans tabou » même dans le cadre du Conseil national de la démocratie (CND), à condition que les textes qui fondent le fonctionnement de cette institution soient, au préalable, révisés.

« Si ce dialogue devait avoir lieu au sein du CND, celui-ci doit connaître préalablement la modification de sa composition et de ses missions et prérogatives », précisent les six partis signataire de la déclaration rendue publique ce vendredi au siège de l’Union nationale (UN) à l’ancien SOBRAGA.

Les modifications suggérées porteraient sur l’intégration de la société civile pour rendre en compte l’ensemble des composantes du peuple gabonais et la modification de l’article 2 de la loi 13/96 du 15 avril 1996 modifiée, portant création du CND « pour en faire un organe décisionnel dont les décisions s’imposent à tous », ont insisté les signataires de la déclaration.

Les six partis signataires sont l’Alliance Démocratique et Républicaine (ADERE), l’Alliance pour le Nouveau Gabon (ANG), le Parti Social Démocrate (PSD), le Rassemblement National des Bûcherons (RNB), l’Union Nationale (UN), l’Union du Peuple Gabonais (UPG).
« Nous estimons que ce dialogue inclusif et sans tabou doit se faire, avec la majorité au pouvoir, l’opposition et la société civile et sous la supervision des facilitateurs internationaux, l’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie et les Etats-Unis d’Amérique », propose l’opposition.
« L’heure est grave, très grave. La tenue de ce dialogue s’impose dans l’urgence. La situation commande un sens élevé du devoir et un amour sans réserve pour la Patrie », urgent les signataires de la déclaration.

L’opposition exige ce dialogue parce qu’elle a effectué un constat inquiétant pour l’avenir du Gabon. « les fondements de la République sont gravement menacés « l’égalité de tous devant la loi est remise en cause ; les institutions se substituent au peuple et s’accaparent de sa souveraineté à travers une démocratie biaisée, avec des élections frauduleuses, jouées d’avance, organisées sur la base de listes électorales truquées, élections au total non crédibles; les libertés fondamentales sont bafouées, la citoyenneté est foulée au pied : interdiction faite à l’opposition et à la société civile d’organiser toute manifestation publique ; atteintes récurrentes à la liberté d’aller et venir ; violences policières graves et permanentes contre des citoyens ».

Selon eux, les médias de service public sont confisqués, au seul profit du PDG et ses alliés ; le mépris du pouvoir pour la vie humaine est désormais consacré par l’explosion et la banalisation, dans l’impunité totale, des crimes de sang appelés « crimes rituels » ; la détresse sociale et la précarité s’accentuent et n’épargnent plus aucune couche sociale, à la faveur d’une gestion économique et financière désastreuse … »

Le pouvoir n’a jamais refusé d’ouvrir le dialogue. Il exige toujours cependant que ce dialogue ait lieu dans le cadre du CND.

Carl Nsitou

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