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Morts de la route à Plein – Ciel : Les jeunes du « Mapane » porteront plainte à l’Etat
Publié le mardi 24 novembre 2015   |  Agence Gabonaise de Presse




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Le Rassemblement des jeunes pour le Gabon (RJPG), un groupe de pression réunissant des jeunes des « Mapanes », quartiers sous intégrés de Libreville, a dit samedi se réserver le droit de porter plainte à l’Etat pour sa responsabilité dans les morts enregistrés sur la voie express, notamment à la hauteur du quartier Plein-Ciel où ils veulent voir construit une passerelle piétonne.

« Le RJPG se réserve le droit de porter plainte à l’Etat, en sa qualité de débiteur d’obligation pour sa responsabilité dans les pertes en vies humaines qui ont été enregistrées sur la voie express. Nous allons porter plainte autant au Gabon que dans les juridictions internationales compétentes », a déclaré le président du RJPG, Gaël Koumba, au cours d’un meeting enflammé samedi non loin de l’école Belle-Vue III.

Meeting qui a été l’occasion pour ces jeunes se réclamant du « Mapane », quartier « sous-intégré », de crier leur colère face à l’absence d’une passerelle piétonne permettant de traverser en toute sécurité la voie-expresse non loin de la station service de Plein-Ciel, véritable zone ‘’accidentogène’’. Les jeunes du Mapane ont encore en mémoire l’accident qui a décimé plusieurs membres d’une même famille au sortir d’un culte dominical.


Très critique vis-à-vis du pouvoir et de l’opposition actuelle, le RJPG, qui parle au nom de tous les jeunes des quartiers défavorisés, estime que pas grand-chose a été faite pour améliorer la condition des jeunes du Mapane, même s’ils reconnaissent les grands chantiers engagés par l’Etat.


« Nous disions déjà au moyen d’une lettre ouverte adressée à l’ensemble des Gabonais, lors de notre point de presse sur le pont de l’axe Kinguélé – Plein-Ciel, que nous nous sommes accrochés à un seul projet, mais qui n’a jamais vu le jour, le projet du ‘‘ Mapane zéro’’ », a déclaré celui qui se fait appeler « Général des forces armées du Mapane ».



« L’espoir est mort dans le Mapane. Et le plus grave c’est que ni ceux qui nous gouvernent, ni ceux qui veulent nous gouverner, suivez mon regard, n’arrivent véritablement à susciter un autre brin d’espoir », s’est-il insurgé.



Malgré sa veste en treillis militaire, son pantalon jean « destroy » et sa barbe à la Fidel Castro, affichant sa révolte, le président du RJPG s’est dit prêt à proposer à l’Etat une approche basée sur le respect des droits de l’Homme, mais à condition que le gouvernement change d’attitude vis-à-vis de cette jeunesse des quartiers défavorisés.



Les jeunes du Mapane exigent une approche participative qui prenne en compte les groupes marginalisés (personnes handicapées, femmes, enfants, les personnes vivant avec le VIH…).


« Si tu fais quelques chose de bien pour moi, si c’est sans moi, tu le fais contre moi », a clamé Gaël Koumba citant Gandhi. Il a aussi expliqué que « la construction d’un édifice public qui ne prend pas en compte l’accès des handicapés est une grave violation des droits de l’Homme ».


En termes clairs, les passerelles que ces jeunes réclament et tout autre projet doivent respecter cette approche.


Vêtus de T-shirts sur lesquels on pouvait lire 1 vote = 1 job et au dos, « La révolution viendra du Mapane », les jeunes des quartiers sous-intégrés ont tenu à envoyer un message clair à l’approche de la présidentielle et des législatives de 2016.



« C’est la jeunesse qui est en position de force et croyez-moi ils le savent », a clamé haut et fort le secrétaire général de l’association, Amiss Kombo expliquant que la jeunesse a aujourd’hui le pouvoir de décider de qui va gouverner le Gabon au lendemain de la présidentielle de l’année prochaine.



Il a par ailleurs fustigé le transport des jeunes contre de l’argent et les jeunes qui s’adonnent à cette pratique.

La représentante des jeunes de Plein-Ciel, Sonia Mombo a lancé un appel aux jeunes de tous les quartiers sous-intégrés de se mettre en réseaux pour peser sur la présidentielle.

LPM/FSS

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