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L’économie numérique au service du développement durable
Publié le vendredi 20 novembre 2015   |  Gabon Review




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Le Gabon ambitionne de passer à terme à une économie numérique prenant en compte tous les aspects de la société. Ce potentiel et les perspectives de développement de son économie numérique font du pays une figure de proue dans la sous-région d’Afrique Centrale en matière de TIC et une source de croissance en matière de développement durable.



Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont un fort potentiel au Gabon. Le secteur affiche un potentiel de développement, source de croissance économique non négligeable. La croissance soutenue de l’économie gabonaise enregistrée au cours des quatre dernières années, avec un taux de croissance réel annuel moyen de 5,9% sur la période 2010-2014, résulte essentiellement des performances du secteur hors pétrole, en particulier dans les services (+7,2% de croissance). Cette croissance se justifie par le développement soutenu des TIC, véritable marché de masse qui attire continuellement opérateurs, prestataires, banques et fabricants de terminaux. GABON TELECOM, AIRTEL GABON, MOOV GABON, AZUR et les autres entreprises du secteur s’inscrivent résolument dans cette démarche qui permet au grand public, aux entreprises et administrations, de profiter des opportunités des TIC.

Le choix du numérique pour booster la croissance

Aujourd’hui, l’économie des services constitue donc un levier important du secteur hors pétrole. Elle accélère le processus de diversification de l’économie en contribuant à l’émergence des PME et des structures de services plus ouvertes au monde. Selon les chiffres du Ministère de l’Economie numérique et de la Poste, en 2014 la part du numérique représentait 5% du PIB et employait directement ou indirectement plus de 12 000 personnes, pour un chiffre d’affaires de 293 milliards de FCFA. Le taux de pénétration du mobile était de 193% pour 2. 947.681 abonnés, celui du téléphone fixe est devenu résiduel à 1,22%, le taux de pénétration de l’internet 86%, pour un parc d’abonnés de 1.150 894, avec une prédominance des abonnés de l’internet mobile. Selon la même source, ces trois dernières années, le Gabon a multiplié par 8 sa connectivité internationale, lancé la construction d’un réseau national en fibre optique de près de 6000 km, afin de faire du numérique un axe stratégique de sa politique de développement. Des chiffres à la fois prometteurs et révélateurs du caractère embryonnaire du secteur numérique.

En effet, la méthode vise à encourager les acteurs du secteur à s’organiser et à se mobiliser pour relever le défi de la transformation numérique du pays, afin de réaliser tous les grands projets, à l’instar du projet de construction des villages numériques, et celui intitulé «Train my Generation», tous 2 lancés respectivement en février et mai 2015. Le premier projet cité constitue un grand chantier de construction de plus de 2.500 centres ou villages numériques, grâce à un partenariat entre l’Etat gabonais et la firme coréenne SAMSUNG, en vue de réduire les inégalités d’accès aux services de base dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’électricité et de l’eau dans les zones défavorisées des villes et des villages. Grâce aux TIC, le Gabon entend ainsi démocratiser l’accès aux savoirs et aux soins de santé via la télé-éducation, la télé-médecine et l’utilisation de l’énergie solaire, dans le but de favoriser le développement intégré du pays.

Les TIC comme piliers du développement durable

Idem pour le projet «Train my generation», lancé en partenariat avec l’UNESCO et l’opérateur de téléphonie mobile AIRTEL GABON, qui vise à former 5.000 jeunes âgés de 17 à 35 ans sur trois ans dans le domaine des TIC. Le programme inclut le soutien scolaire par la formation à distance, l’accompagnement à l’entrepreneuriat des jeunes et l’accompagnement aux métiers par des bourses de formation dans des domaines spécialisés de l’économie numérique. Objectif : construire une société plus forte et plus intelligente avec la création des technopoles qui apporteront plus de croissance et plus d’emplois.

Sur un tout autre plan, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) s’implique également dans le développement de l’économie numérique au Gabon comme source potentielle d’emplois pour les jeunes, à travers notamment la mise en place d’un Fonds Francophone pour l’Innovation Numérique (FFIN), doté de 500 000 euros (environ 328 millions de francs CFA) pour sa phase pilote. Ce Fonds a déjà permis à des centaines de jeunes développeurs sélectionnés dans cinq pays (Bénin, Sénégal, Gabon, Maroc, Haïti) de se réunir au Gabon autour d’un hackathon, afin de développer des applications liées à la gestion des déchets, à l’agriculture urbaine ou à l’habitat écologique.

Quelques facteurs limitatifs

Cependant, un certain nombre de freins technologiques, environnementaux, opérationnels et financiers contrarient encore le développement des TIC au Gabon. L’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) procède régulièrement à un rappel à l’ordre des opérateurs Airtel, Libertis, Moov et Azur de sanction pour la mauvaise qualité de service télécom dans le pays.

Tout compte fait, en dépit de ces écueils, le pays dispose aujourd’hui d’un certain niveau de connexion à l’Internet. Malgré les difficultés énoncées ci-dessus, force est de constater que l’Internet progresse lentement mais sûrement ; le cœur du Gabon bat au rythme d’un dynamisme technologique.

Le Gabon, bon élève de l’UTI

Le projet d’une croissance nationale par le numérique commence aujourd’hui à porter ses fruits, au regard de ces nombreux investissements rendus possibles par la mise en place d’un projet TIC à long terme. Lors de la 44ème édition de l’Union Internationale des Télécommunications (UTI) le 16 octobre dernier à Budapest (Hongrie), le Gabon a présenté ces grands projets structurants et innovants initiés par les secteurs public et privé, mais également les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre le pays dans le domaine des TIC : renforcement du cadre règlementaire, développement du haut débit à travers un réseau national de fibre optique, développement des contenus grâce au soutien à l’entreprenariat et à l’innovation avec la création d’un incubateur numérique destiné à stimuler l’entreprenariat des jeunes dans les entreprises innovantes, etc. Autant de chantiers qui font du développement numérique une priorité dans l’émergence économique du Gabon.

Pour rappel, l’UIT vient de publier son classement 2014 des pays africains les plus développés selon leur indice des TIC. Le Gabon, 10ème du classement, se trouve en tête des pays d’Afrique centrale et d’Afrique francophone, grâce notamment aux nombreuses initiatives mises en œuvre depuis 2009. C’est en reconnaissance de tous ces efforts en faveur du numérique que le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Ali Bongo Ondimba a reçu en septembre dernier à New-York (USA) le très prestigieux prix des Technologies de l’Information et de la Communication au service du Développement Durable.


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