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Décès de Beranger Obame : Indignation dans l’opposition
Publié le mardi 10 novembre 2015   |  Gabon Review




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L’Union nationale et l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste) ont vivement réagi au décès du jeune homme qui s’était transformé en torche humaine afin de protester contre les violences policières et le racket.

Par une déclaration rendue publique, le 8 novembre dernier, par son président, l’Union nationale est apparue choquée par le décès d’un autre compatriote pour la revendication de ses droits. «Depuis le 20 décembre 2014, le peuple gabonais et sa famille attendent toujours en vain la vérité sur les circonstances de la mort de Mboulou Beka, lâchement assassiné par la force publique», a rappelé Zacharie Myboto, comme pour bien montrer que le décès de Béranger Obame Ntoutoume est une mort de trop.

Soulignant que «la Constitution de la République gabonaise reconnaît et garantit les droits inviolables et imprescriptibles de l’homme, qui lient obligatoirement les pouvoir publics», le président de l’UN a précisé que «chaque citoyen a droit au libre développement de sa personnalité, dans le respect des droits d’autrui et de l’ordre public. Nul ne peut être humilié, maltraité, et y laisser sa vie». «Voici un jeune Gabonais qui, excédé par les agissements avilissants des services de l’État, n’a eu d’autre choix que d’exercer sur sa personne une violence jamais rencontrée dans l’histoire de notre pays et y a laissé sa vie. Il a choisi de s’asperger d’essence et de s’immoler. Et il en est mort», a analysé Zacharie Myboto, dénonçant les «traitements innommables, abjects et abominables» infligés aux commerçants de l’ancienne Gare routière. «L’Union nationale exprime son indignation devant ces drames et condamne avec fermeté la violation constante des droits fondamentaux des citoyens et la violence d’État dont sont victimes les Gabonaises et les Gabonais», a-t-il lancé. Se prononçant concrètement sur le cas du jeune Beranger Obame Ntoutoume, le président de l’Union nationale a exigé des «sanctions sévères» à l’endroit de «toutes les personnes qui se sont rendues directement coupables des exactions ou qui, de par leurs fonctions, sont responsables du décès de notre compatriote Beranger Obame Ntoutoume».

Un discours entendu, à quelque chose près, du côté de l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste). Le conseil du bureau exécutif de ce parti a «marqué sa profonde indignation à la suite de l’annonce du décès de notre compatriote, Béranger Obame Ntoutoume», estimant que ce jeune-homme a été «poussé à la mort à la fleur de l’âge, par exaspération des entraves administratives de toutes sortes, opposées aux opérateurs économiques exerçant la pratique du commerce au Gabon». Devant la gravité de cet évènement qui laisse croire que certains Gabonais n’ont plus que le sacrifice suprême comme alternative aux brimades dont ils sont victimes, le président de l’UPG a invité à prendre toutes les dispositions «afin que la nation toute entière, interpellée face à son devenir, puisse apporter une réponse à la mesure des périls devant lesquels elle est désormais exposée».

Pour rappel, après le ras-le-bol des commerçantes, amenées à se dénuder, le tour était revenu, le 1er novembre courant, à Béranger Obame Ntoutoume, 28 ans, étudiant en 3è année de sociologie, vendeur à l’ancienne Gare routière, de protester contre les exactions de la police. Il s’était transformé en torche humaine au commissariat central de Libreville pour réclamer sa marchandise saisie par les agents de la police nationale. Il a succombé à ses brûlures dans la nuit du 5 au 6 novembre courant, quatre jours après avoir protesté contre le racket et les violences policières.

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