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Gel des avoirs de Ping : Réactions en cascade
Publié le lundi 9 novembre 2015   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine


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La Convention de la diaspora gabonaise (CDG) et le Mouvement populaire des radicaux (MPR) s’en prennent vertement à la majorité au pouvoir, suite à l’annonce de la mise sous séquestre des comptes bancaires de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine.

La toile est en ébullition depuis la diffusion de l’information selon laquelle la justice a décidé du gel des comptes bancaires de Jean Ping, dans le cadre de l’affaire l’opposant à Hervé Patrick Opiangah. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine reçoit, depuis lors, des messages de soutien de toute part. C’est le cas notamment de la Convention de la diaspora gabonaise (CDG), qui condamne cette «décision sur fond arbitraire». Pour la CDG, il ne fait aucun doute que cette décision inique a des visées purement politiques. «Le régime Bongo-PDG aux abois, tente vraiment de freiner la dynamique engagée par M. Ping pour résoudre les problèmes du peuple gabonais», peut-on lire dans un communiqué publié le 6 novembre dernier. «Ali Bongo, et sa justice aux ordres ne sauraient dissuader M. Ping dans sa détermination à mettre le Gabon à l’abri de la peur», lance la CDG, poursuivant : «La libération du peuple gabonais ne tient pas à un blocage de compte bancaire et d’ailleurs les Gabonais et les amis du peuple gabonais se tiennent prêts à soutenir M. Ping pour lui apporter le soutien humain, matériel, financier et spirituel pour l’aider dans sa mission patriotique pour la libération de notre pays».

Convaincue que «la détermination de M. Ping et son amour pour le Gabon ne sauraient s’éteindre par les intimidations d’une dictature au crépuscule de son règne», la CDG appelle le peuple gabonais et les amis du Gabon à se tenir «prêts et à se mobiliser pour lever tous les moyens indispensables dans les prochains jours pour aider M. Ping à disposer de tous les leviers pour détruire définitivement le régime Bongo-PDG et inscrire le Gabon dans une démocratie durable».

Même son de cloche à Port-Gentil, où le Mouvement populaire des radicaux (MPR) est également monté au créneau suite à cette décision de justice. «Au moment où il multiplie les contacts avec les populations de l’intérieur, à l’heure où il demande aux leaders de l’opposition d’intégrer le débat au Conseil national de la démocratie (CND), et que son ministre de l’Intérieur multiplie les concertations avec les opposants pour préparer les institutions aux joutes électorales, c’est à ce moment précis qu’Ali Bongo commet sa justice aux ordres pour imposer la saisie des comptes bancaires du président Jean Ping dans tout le Gabon», a déploré le président du MPR, le 7 novembre dernier.

Féfé Onanga prévient que Port-Gentil ne se laissera pas faire. «Le MPR a initié différents contacts, notamment avec le consul de France et des chefs d’entreprises, pour leur signifier notre position qui sera proportionnelle à l’acte qui vient d’être posé par le pouvoir dictatorial aux abois d’Ali Bongo», a-t-il affirmé, accusant Ali Bongo d’avoir décidé de neutraliser Jean Ping au lieu de prendre la mesure de la situation économique de Port-Gentil, en proie à un taux de chômage élevé, avec le licenciement annoncé de 700 personnes de la société SGCA Satram, et 150 autres de Schlumberger. Et le président du MPR de conclure : «Le calme apparent qui règne à Port-Gentil, n’est ni une lâcheté, encore moins un refus face au pouvoir, mais plutôt une poudrière qui attend juste une étincelle. Peuple gabonais, trop c’est trop ! Prenons nos responsabilités».

Cette affaire qui suscite, toutefois, des interrogations, d’autant que le principal concerné, actuellement dans l’hinterland, ne s’est pas publiquement prononcé sur la question. De même, ses plus proches collaborateurs n’ont pas souhaité commenter cette information. On peut tout de même s’interroger sur le timing de cette décision, une mission de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) étant actuellement à Libreville pour s’imprégner de la mise en œuvre du processus électoral en vue de la prochaine présidentielle.

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