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Héritage et Modernité répond à ses "camarades
Publié le dimanche 25 octobre 2015   |  Gabon News


Héritage
© Autre presse par DR
Héritage et Modernité répond à ses "camarades"


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Suite à la sortie de certains membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG) mené par l’honorable André Dieudonné Berre pour affirmer leur soutien au chef de l’Etat, le porte parole du mouvement Héritage et Modernité, le député Alexandre Barro Chambrier, vient de publier sur sa page Facebook un élément de réponse à leurs "camarades" du PDG.

Voici l’intégralité de ce discours.

Héritage & Modernité

Le bureau de coordination

Depuis un moment, il nous revient qu’un groupe de députés tenterait de faire croire que le Distingué Camarade n’est plus soutenu par les députés PDG.
Nous, membres d’Héritage & Modernité, subodorons que c’est cette rumeur infondée qui a poussé nos camarades à faire une déclaration dite de loyauté lue, il y a quelques jours dans un hôtel de la place.
Cette sortie, voulue par des hiérarques à l’ambiguïté connue de tous, appelle de notre part les observations suivantes : sur la forme, la déclaration de nos camarades est sujette à caution ; sur le fond, elle peut être perçue par le peuple gabonais comme un déni des réalités.

I. Une démarche sujette à caution

La démarche de nos camarades serait provoquée par le refus d’un complot supposé ourdi par un quarteron de députés qui s’érigeraient contre l’œuvre du Distingué camarade Président.
La convocation des députés du Parti des masses qui s’en est suivie avait donc pour objectif de montrer la solidarité et l’empathie à l’endroit du Président du Parti.
Pour notre part, une telle démarche est sujette à caution ; et ce, pour plusieurs raisons.
D’abord, il revient au Président du groupe parlementaire ou au Secrétaire général de convoquer les députés. Ce qui, manifestement, n’était pas le cas. D’autant que le message envoyé par le canal de l’Union étant anonyme.

Ensuite, le soutien à notre Distingué camarade, dans les circonstances actuelles, ne peut être le fait du seul groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Eu égard à l’objectif de la réunion, il aurait été plus judicieux d’associer tous les parlementaires, ainsi que les représentants des cadres membres et sympathisants de notre parti.
En effet, on peut se poser des questions sur le nombre élevé de parlementaires présents ce jour au dit hôtel. Est-ce par souci de ne pas encourir des mesures de rétorsion ?
Enfin, nous relevons pour le déplorer, l’ostracisme dont les membres du groupe Héritage & Modernité font l’objet. Ce qui tendrait à laisser penser que ceux-ci seraient à l’origine du complot contre le Chef de l’Etat.

Evidemment, la ficelle est si grosse que nous n’avons pas besoin de dire que ces propos sont sans fondement. Peut-être convient-il néanmoins de rappeler aux spécialistes de l’intrigue, qu’aucune voix n’a jamais manqué pour le vote des textes et divers projets de lois soumis par le gouvernement ; notre droit d’amendement aidant.
En effet, la Constitution dispose en son article 39 que tout mandat impératif est nul et qu’au-delà de son appartenance partisane, le parlementaire vote en son âme et conscience.

Néanmoins, n’en déplaise aux champions de la duplicité, nous avons toujours affirmé notre attachement à la vision du Distingué Camarade.
A ceci s’ajoute la convocation expresse, sans concertation de réunions préparatoires à la campagne électorale par certaines personnes en charge du Comité Technique de conciliation, et la stigmatisation de tous ceux qui n’ont pas fait le déplacement dudit hôtel.
Il est clair que nos collègues ont ainsi pris la responsabilité de fractionner le Parti et devront en assumer les conséquences.

II. Une démarche perçue comme un déni des réalités

Pour nos collègues ou du moins leur porte-parole circonstanciel, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, H&M serait, avec beaucoup d’autres, animé d’une « mauvaise foi » et aurait développé « une analyse tronquée ».
Plusieurs questions s’imposent néanmoins après la sortie de nos camarades.
Si le climat politique était aussi bon, comment se fait-il que deux grands dignitaires du parti viennent de démissionner coup sur coup en l’espace de deux semaines, ce qui porte le nombre de démissions dans notre parti à un niveau sans précédant ?
Comment expliquer, ces grèves à répétition, dans l’administration, qui paralysent le service public notamment dans les hôpitaux et les écoles ?
Comment faire fi de ces petites et moyennes entreprises qui sont confrontées à de graves difficultés de trésorerie et conduites à licencier massivement quand elles ne mettent pas la clé sous le paillasson ?

Comment interpréter ces chantiers visibles dans notre environnement immédiat arrêtés pour faute de financement ?

En son temps, H&M avait appelé l’attention du Distingué camarade sur la crise économique, sociale et morale, dans laquelle le pays avait tendance à s’enfoncer inexorablement.
De même a-t-il indiqué l’insuffisance de l’investissement du secteur privé, l’inadéquation de la formation ou encore les difficultés d’accès à une santé de qualité ; et ce, malgré le rôle joué par la CNAMGS. Tout comme, il a parlé des obstacles auxquels sont confrontés nombre de Gabonais pour avoir accès à la pleine propriété et au logement.

Nous avons souligné la nécessité de prendre en compte la culture de la valeur travail comme fondement du développement de notre société, au même titre qu’une justice de qualité et au service de tous. Or, sans vouloir revenir sur le réquisitoire sans complaisance de madame le Procureur général près la Cour de cassation lors de la cérémonie solennelle de la rentrée judiciaire, l’affaire Serge Maurice Mabiala après beaucoup d’autres, à une fois de plus mis en lumière les insuffisances de notre système judiciaire.

Alors que nous pensions avoir été entendus, parce que le gage d’un dialogue permettant de laver notre « linge sale » en famille se dessinait avec la constitution de ce Comité Technique de Conciliation dont nous attendons toujours les conclusions, les décisions prises ont à contrario consacré les tenants d’un passage en force, et du statuquo.
Il ne suffit pas de l’affirmer pour changer la réalité qui prévaut au sein de notre formation politique, dont cette intervention ne contribuera pas à améliorer le climat.
Cette manière de procéder n’est pas sans reproche. Pour rappel, il importe de se souvenir qu’il n’y a pas si longtemps, le PDG était voué aux gémonies par des associations à la tête desquelles, on trouvait d’ailleurs les mêmes personnalités, qui étaient sur le point de faire passer le PDG par pertes et profits. Ceux que nous avons qualifié de phalanges Profito-situationnistes.

Dans ce contexte, nous avons dénoncé un climat fascisant, porteur de terreur et de germes de la division, qui s’installait peu à peu au sein du Parti. Ce qui a eu pour effet de désorienter les militants et jeter l’opprobe ainsi que le discrédit sur notre formation politique.
Est-il besoin d’insister sur le fait que la libre expression de la sphère politique et de la société civile est inscrite dans la constitution de la République Gabonaise ?

C’est ainsi qu’en son article 1er, 2ème alinéa qui dispose que la liberté de conscience, de pensée, d’opinion, d’expression, de communication, et les libres pratiques de la religion sont garanties à tous, sous réserve du respect de l’ordre public.
Nous réitérons les observations qui étaient déjà les nôtres dans ce qu’il faut désormais qualifier d’appel du 27 juin 2015.

Pour nous, les réformes menées depuis 2009 sont fondées. Toutefois, pour qu’elles soient efficaces et acceptées par tous, elles doivent s’appuyer sur deux éléments principaux : l’amélioration de la gouvernance, d’un côté ; un dialogue inclusif, de l’autre.
A ces éléments, il importe certainement d’ajouter un troisième : que l’exécutif s’appuie sur une vraie force de propositions qui tire sa légitimité de la vigueur de la démocratie interne, le PDG.

Nous réitérons que la déclaration du 27 juin n’est pas le fruit de la réflexion des seuls députés. Elle est également l’œuvre de nombreux cadres qui foisonnent au sein du Parti.
Pour autant, nous tenons à nous distancer de cette affirmation selon laquelle les députés seraient les relais de l’exécutif.

En effet, notre constitution consacre la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

En matière de posture ambivalente, nous prenons date aujourd’hui de la sincérité des deux porte-paroles, dont nous n’avons pas de difficulté à identifier le tireur de ficelle habitué à entretenir le flou derrière lequel se cachent les véritables ambitions. Nous espérons que lorsque le pot aux roses sera découvert, il ne sera pas trop tard et qu’il ne restera plus que des larmes pour ceux qui se sont laissés embarquer dans cette aventure.

En définitive il est un peu surréaliste de parler dans le contexte actuel de rétablir la vérité et de penser que certains seraient plus pédégistes que les autres. Nous estimons pour notre part que le Peuple Gabonais, dans sa maturité dispose de toutes les facultés d’appréciation, pour écouter, voir et vivre la réalité quotidienne dans notre pays.
Pour nous, la loyauté et la fidélité au Président de la République revient d’abord à dénoncer les insuffisances, les abus. C’est la fidélité à nos idéaux et à nos valeurs qui fait qu’on se retrouve effectivement derrière une personnalité.
Dans ce sens, et sans être excessif, nous aboutissons malheureusement, à la conclusion que cette déclaration est un leurre, qui participe de la politique spectacle contre laquelle nous nous insurgeons."

Une division dans le Parti Démocratique Gabonais semble bien s’officialiser. Nous y reviendrons...

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