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Grève des douaniers :Suspension des fonds communs : déjà 1,5 milliard de perte journalière
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  Gabon Review




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Les ministres Christophe Akaga Mba et Christian Magnagna ont dû quitter Franceville d’urgence dans la nuit du 23 février avant d’y revenir. Motif : le service minimum à la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDI), déjà en grève, et le laxisme des fonctionnaires de la Direction générale des impôts (DGI) causent déjà un trou de 1,5 milliard de francs CFA par jour.

Le séminaire gouvernemental en cours à Franceville n’est pas une villégiature tranquille pour certains membres du nouveau gouvernement Ona Ondo. Notamment pour Christophe Akaga Mba, tout nouveau ministre de l’Economie et de la Prospective, et Christian Magnagna qui a fait son retour au gouvernement comme ministre du Budget et des Comptes publics. Des sources concordantes présentes à Franceville soutiennent que ces deux ministres ont dû quitter dare-dare le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué dans la nuit du dimanche 23 février, au terme de la première journée séminaire gouvernemental.

Il y a que la récente suspension des fonds communs provoque déjà une houle qu’il faut absolument contenir avant qu’elle n’ait de graves effets pervers sur la trésorerie du pays. La mesure frappant avant tout les régies financières, un sévère mouvement de grève de ces administrations serait un coup dur pour l’économie du pays.

Dans les faits, outre les douaniers déjà en grève depuis le 19 février, les agents de la Direction générale des impôts (DGI) sont littéralement entrés dans la danse et n’assurent plus qu’un service minimum. «Il n’y a que les chefs et autres responsables qui travaillent actuellement à la DGI. Nous ne faisons plus que le service minimum», indique en effet un agent des impôts joint au téléphone. Une allégation confirmée par le comptable d’une grande entreprise privée de communication qui raconte : «nous sommes allés à la Direction des grandes entreprises et on nous a demandé de repasser prochainement ; les gens n’y travaillent presque plus.»

Selon des sources dignes de foi et présentes actuellement à Franceville, ce laxisme vindicatif coûterait déjà une perte journalière d’environ 1,5 milliard de francs CFA. De quoi alarmer le gouvernement qui a fait donc monter à Libreville les deux ministres sus cités. Ils étaient déjà de retour le lundi 24 février et ont participé aux travaux du séminaire, où l’on a signalé une importante réunion des directeurs généraux de tous les ministères concernés par ces questions de fonds communs. Rien n’a filtré des conclusions de ce conciliabule.

A peine nommés, Ona Ondo et son équipe sont tout de suite mis à rude épreuve. Les Gabonais sont impatients de voir comment le «très politiquement expérimenté professeur Daniel Ona Ondo va gérer les dossiers aussi importants qu’urgent du moment. D’abord le pacte social qui devra se traduire en actes pour réduire les inégalités sociales pour 30% de Gabonais.

Ensuite, le dossier le plus chaud du moment de la suspension des fonds communs avec la promesse d’une harmonisation plus juste», commente Johan M., un promoteur de PME, avant d’ajouter : «le Premier ministre sera évalué sur sa capacité à gérer ce dossier épineux. Si les précédents gouvernements avaient eu un temps d’acclimatation, le Pr Ona Ondo n’aura pas cette chance».

Ali Bongo été clair sur l’urgence des résultats de ce gouvernement dit des «ambitions sociales». Si le séminaire gouvernemental en cours a été organisé pour mettre tous les acteurs de l’administration publique au même niveau d’information, les ministres en sont les premiers concernés. La tranquillité des plateaux Batéké n’est pas si flegmatique pour tous les séminaristes.

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