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Protection de la biodiversité : Les tortues luths face à l’érosion côtière
Publié le jeudi 15 octobre 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Une tortue luth


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En moins de dix ans, le nombre de tortues géantes venant pondre sur nos plages a chuté de moitié.

Ces cinq dernières années, les tortues luths éprouvent d’énormes difficultés à se trouver des lieux de ponte sur les plages du Gabon, après une migration de plusieurs milliers de kilomètres depuis la Guyane ou le Brésil. Bien qu’elles ne passent que 1% de leur vie à terre, au moment de la ponte et de l’incubation des nids elles sont très sensibles et vulnérables. La dynamique côtière des aires de nidification est déterminante pour de bonnes conditions d’incubation des nids et donc d’éclosion des œufs.

Selon un reportage du site internet 20 minutes, le recul du trait de côte de près de 100 mètres sur la terre, très visible sur la presqu’île de la pointe Denis, située à l’extrémité nord du parc national de Pongara, serait la conséquence de l’action de la nature et de l’homme sur l’environnement, à savoir : les changements climatiques et la hausse du niveau des mers qui en résulte, ainsi que les exploitations de sable. «L’océan a gagné plus de 100 mètres sur la terre, grignotant la côte dix fois plus rapidement que lors des décennies précédentes», souligne notre confrère.

Pour l’expert scientifique de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), Magloire Mouganga, la responsabilité des différents facteurs retenus devrait être apprécié diversement car ne disposant pas de statistiques suffisantes pour affirmer que l’érosion côtière est liée au réchauffement du climat. En revanche, les activités de certains pilleurs de sable seraient à l’origine de la disparition de zones propices à l’installation des nurseries de tortues. «Un permis d’exploitation sablière a été accordé il y a quelques années dans l’estuaire. Les prélèvements faits sur les grands bancs de sable modifient la topographie des fonds et accélèrent les courants qui arrivent à la pointe. La mer vient y chercher les sédiments dont elle a besoin pour reconstituer le banc de sable détruit. Ici, c’est le compte épargne de la mer : elle vient puiser dedans quand on lui prend ce qu’elle a au large», explique-t-il.

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