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Crise pétrolière mondiale : Le contraste gabonais
Publié le mercredi 7 octobre 2015   |  Gabon Review




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Alors que l’industrie entière est fortement touchée par la crise survenue en 2014, le pétrole gabonais, bien que souffrant de la baisse du prix du baril, gagne plutôt en côte.

Si de nombreux experts prédisaient des risques majeurs sur les marchés pétroliers mondiaux dès les prémices de la baisse du prix du baril en fin-2014, ils ne se sont pas trompés. Plusieurs mois après cette chute de près de 60%, une curieuse situation émerge ces derniers mois, qui place le Gabon parmi les pays les moins touchés, du fait de sa constance et notamment du caractère prisé de son pétrole. Alors que, comme tous les producteurs du monde, le Gabon, qui a connu son pic en 1996 avec 365 000 barils par jour, n’échappe pas à la dure réalité d’une baisse conséquente de sa production, il apparaît que dans le même temps son pétrole n’a pas perdu de sa superbe. Le site économique hellenicshippingnews.com croit d’ailleurs savoir que «la popularité de son pétrole brut a augmenté au cours des dernières années, et bénéficie d’une large portée mondiale».

Selon nos confrères, les raisons de cette popularité résident dans le fait qu’une grande partie de la production de brut gabonais est à faible teneur en soufre. De même, le pays, cinquième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, offre un rendement décent de deux distillats moyens et de l’huile de carburant, ce qui lui confère une base de clientèle plus large, alors que le marché est plus porté sur des bruts moins chers et de meilleure qualité. Une exigence que semble avoir compris le Gabon, qui exporte six principales catégories de bruts : Blend Rabi et Rabi Light, Oguendjo, Lucina, Etame et Mandji. Et, dans un contexte plutôt difficile, le pays sait encore compter sur des acheteurs comme la Malaisie, Singapour, le Japon, la Corée du Sud, l’Espagne, la France et même l’Australie où, au 30 juin dernier, il était considéré comme le sixième plus grand fournisseur, avec 31 249 b/j de brut, à en croire les données récentes de l’Australian Bureau of Statistics. Un taux évalué à près de 15% des exportations totales de brut du Gabon, selon les estimations de la société Platts, spécialiste de l’information sur les cours du pétrole.

Dans la foulée, et grâce à ce potentiel qui lui permet de résister, le pétrole gabonais bénéficie plus que jamais de la confiance des pays comme la Malaisie qui, friande de brut lourd, a importé du Gabon 89 254 b/j de brut entre janvier et mai derniers. Soit une hausse de son importation évaluée à 89% par rapport à l’année précédente, indique le Malaysian Department of Statistics. De même, si en 2013, la Corée du Sud n’avait importé que 1,31 millions de barils (3589 b/j) du Gabon, les récentes données du gouvernement coréen, recueillies par nos confrères, indiquent qu’en 2014, les importations ont progressé de 5,83 millions de barils (15 973 b/j). Jusqu’au 31 août dernier, la Corée du Sud a acheté 4,22 millions de barils (20 000 b/j) de pétrole brut du Gabon. Une situation qui laisse penser que le brut gabonais a tendance à s’écouler plus rapidement que celui du Nigeria, de Guinée équatoriale ou d’Angola. Au plus fort de la crise pétrolière, ce fait rassurant conforte l’idée que tout ne va pas aussi mal pour le Gabon.

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