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Après la démission de Ntoutoume Emane : Quel vent souffle sur le PDH ?
Publié le mardi 6 octobre 2015   |  Gaboneco


Jean-François
© Autre presse par DR
Jean-François Ntoutoume Emane


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« Ntoutoume Emane- PDG, le divorce ». Le titre du quotidien national l’Union, évocateur, sonne comme un scandale lorsque l’on se souvient de 2009 quand il accompagnait Ali Bongo Ondimba pendant la campagne électorale, confirmant à l’occasion son encrage au Parti démocratique gabonais dont il a pendant plusieurs décennies été l’un des idéologues les plus en vue.

Y’a qu’à se souvenir entre autres du « progressisme démocratique et concerté » que feu Omar Bongo Ondimba eut du mal à expliquer devant les hommes des médias, préférant les envoyer vers son collaborateur de « philosophe », tant les contours de cet amas de mots étaient brumeux.

Si lui, Jean- François Ntoutoume Emane, multiplie aujourd’hui des griefs à l’encontre du pouvoir, c’est qu’il y’a malaise quelque part, à moins que ce ne soit qu’une saute d’humeur, mais comment l’admettre d’un homme qui a presque tout donné à cette formation politique ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette démission intervient alors que le PDG est de l’intérieur secoué par des opinions sans cesse divergentes conduisant à la constitution de courants dont les très célèbres « Mogabo » et « Héritage et Modernité » et que des rumeurs persistantes font état d’un retournement de situation spectaculaire qui se manifestera par le départ d’une dizaine d’autres personnalités et non des moindres, ce qui, vous vous en doutez, fragilisera davantage le parti au pouvoir qui s’était jusqu’ici distingué de bien d’autres par une « apparente cohésion » insufflé, point n’est besoin de le dire, par feu Omar Bongo Ondimba dont le legs semble peser lourd sur les épaules de ses successeurs.

Pourquoi partir ?

Après combien de temps au service du parti doit- on le quitter? Question que se posent tous ceux qui ont suivi le parcours linéaire de Jean- François Ntoutoume Emane qui a tout eu en tant que hiérarque de la formation politique jusqu’à occuper le poste prestigieux de Premier- ministre avant d’être bombardé Maire de Libreville.

Que n’a-t-il pas eu en matière de confiance, peut- être que celle- ci s’est dangereusement effritée ces temps derniers avec les rapports tendus qu’une certaine vieille garde entretient avec les émergents, ces responsables du parti qui bénéficient des largesses de « Ya Ali ».

Car, comme cela se susurre ci et là, Ntoutoume Emane qui est certes repu pouvait- il cracher sur la soupe qui l’a nourrit au point d’aller exposer son fils actuellement membre du gouvernement Ona Ondo III qui pourrait subir un sort peut- être pas similaire à celui de Mabiala, mais un triste sort si l’on considère ainsi le départ non volontaire de l’équipe gouvernementale d’un de ses membres.

Avec la démission du PDG de l’ancien Maire de la capitale gabonaise, va-t-on vers la mort du parti dans lequel il a de tout temps brillé par ses élans idéels ? Ou ses idées sont- elles devenues caduques, beaucoup d’autres camarades en ayant apportées de plus sures peut- être pour le distingué camarade président ? Ou encore, est – on arrivé à la conclusion qu’il fait partie de ces gens qui ont mal conseillé Omar Bongo Ondimba, mettant en avant leur enrichissement plutôt que de penser d’abord à la restructuration du pays prélude à son développement ?

Mais, ce que l’on peut considérer comme la « mise en minorité » de ce mastodonte peut également être lié, la présidentielle de 2016 étant presqu’à nos portes, à sa capacité de mobilisation qui peut être aujourd’hui plus qu’hier remise en cause.

C’est ce que n’hésitent pas de penser ceux pour qui son départ n’est pas fortuit et qui se rappellent les derniers jours de gloire de Zacharie Myboto qui dû quitter précipitamment le gouvernement sous la pression du courant des « rénovateurs ».

Ce qu’il faut au-delà de tout retenir, c’est qu’il y’a un malaise profond au sein du PDG qui est menacé plus que jamais d’éclatement avec les risques que cela comporte non pas seulement pour ses membres, mais aussi pour le pays qui a longtemps été marqué par la formation politique qui continue d’ailleurs de le gérer.

Histoire par exemple de dire que si les coups de couteau commencent chez les grands, n’y a-t-il pas risque qu’ils s’étendent aux petites gens ? Tout ce beau monde aime-t-il réellement le Gabon ?

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