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Présupposé « xénophobie » des gabonais : Le Professeur Daniel Franck Idiata en donne la mesure et répond à Jeune Afrique
Publié le mercredi 23 septembre 2015   |  Gaboneco




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Dans une tribune libre publiée à la rubrique « IDEES » dans le site web du magazine panafricain Jeune Afrique, Daniel Franck Idiata, professeur titulaire de linguistique à l’Université Omar Bongo et commissaire général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (Cenarest) du Gabon en réponse aux articles « Les Gabonais sont-ils raciste ? » et « Gabon : le poison raciste » écrits par Georges Dougueli et publiés sur Jeune Afrique, en donne la mesure du présupposé « raciste » dont serait maître les gabonais et se joint au débat ouvert sur le magazine panafricain. Analyse.



D’entré dans son article intitulé « Gabon : le poison xénophobe » paru du 10 septembre 2015, Georges Dougueli, journaliste reporters à Jeune Afrique, donne la mesure du contenu de son article en écrivant : « A Libreville, il ne fait pas bon être identifié comme « étranger », et avoir un certificat de nationalité ou être né dans le pays ne protège pas toujours de la vindicte populaire »

Pour le journaliste qui d’ailleurs était à son deuxième coup médiatique, après le texte co-écrit avec François Soudan et intitulé « Les gabonais sont-ils raciste ? », certains faits seraient parleurs et permettraient, même si cela ne traduit pas toute la réalité, de décrire le comportement des « Gabonais de souche » qui selon lui, se sont « déguisés en procureur (…) revendiquant une xénophobie de bon aloi ont juré la peau de ce « néo-gabonais » (parlant de Maixent Accrombessi) que l’on exècre parce qu’il occupe un poste que l’on estime réservé » aux gabonais.

« Les étrangers ont raison de trembler lorsque la baisse du prix du baril fait convulser l’Etat providence. Ils sont les boucs émissaires du ressentiment d’une population qui ne bénéficie pas de la richesse nationale, encore très inégalement répartie », écrivait-il dans l’article « Gabon : le poison raciste » avant d’ajouté moins loin, « pas sûr que cela arrête ceux qui ont fait du départ de certains collaborateurs du président une affaire personnelle.»

Le journaliste reporter et Jeune Afrique y compris, étaient sûr de leur jugement puisque le 7 septembre 2015, quelques jours avant la publication de ces deux articles, dans le cadre d’une excursion professionnelle au Gabon pour Interviewer le président de la république, Ali Bongo Ondimba, Marwane Ben Yahmed, directeur de publication de Jeune Afrique affirme lui aussi avoir « mesurer pleinement les effets de notre (leur) couverture consacré à la xénophobie dans le pays. Et que les effets ! Pour ne rien vous cacher, j’en ai pris pour mon grade, de toutes parts : élites comme « Makaya », pouvoir comme opposition intellectuels comme citoyens lambda. »

Mais quand n’est-il réellement de la situation ? « Les gabonais sont-ils racistes » comme le prétend Jeune Afrique dans ses publications ? Qu’en pensent les intellectuels gabonais et les ressortissants « étrangers » vivant depuis plusieurs années dans le pays ? Vraisemblablement irriter par ces « allégations », la presse locale (c’était la réaction logique) a très tôt réagi. L’hebdomadaire Echos du Nord, Gabonreview et etc., en ont fait les Une de leur publication respectives les lendemains qui ont suivi les publications de Jeune Afrique.

A la suite des journalistes, il faillait forcement s’attendre à des réactions des universitaires. « J’aurais préféré voir le débat rebondir sur place, prolongé par d’autres « intellectuels » que les habituels snipers médiatiques, du pouvoir comme de l’opposition », espérer le directeur de publication de Jeune Afrique.

Il n’en a pas fallu longtemps bien heureusement, d’une réaction de l’élite « intellectuelle » locale. Daniel Franck Idiata, professeur titulaire de l’linguistique à l’Université Omar Bongo et commissaire général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (Cenarest), en réponse aux publications de Jeune Afrique en donne la mesure du présupposé « raciste » dont serait maître les gabonais et se joint au débat comme souhaité par Jeune Afrique.

« Si le Gabonais est xénophobe, écrit le professeur, alors tous les peuples sont xénophobes ». « Au Gabon, comme ailleurs dans le monde, les actes posés par un parti politique institutionnellement reconnu ou non n’engagent pas le peuple ni même l’ensemble de la classe politique du pays. Il en est de même pour les propos que pourrait tenir, à titre individuel et hors des canaux officiels, un responsable politique de l’opposition ou du pouvoir, qui n’engagent que ce responsable à titre individuel et non le peuple gabonais dans sa globalité », ajoute-t-il dans une publication appréciable sur le site du magazine.

Le professeur reconnaît qu’un « tribunal du peuple siégeant aussi bien dans le bidonville de Kinguélé que dans les villas huppées de la Sablière » s’est arrogé le droit de juger et de semer le trouble en certaines circonstances « politiques » mais ce fait est tout à fait particulier et ne relève pas du comportement général des gabonais, souligne-t-il.

Toujours selon lui, les terribles incidents perpétrer notamment à l’endroit de l’ambassade du Bénin au Gabon à l’annonce du décès de feu André Mba Obama, homme politique influent, relève, là également d’« une évidence enfantine » mais non pas d’un acte de « xénophobie ». A la suite de ce tragique incident explique-t-il, « aucun ressortissant béninois n’a été inquiété et il n’a été révélé aucun acte d’agression ou de lynchage d’un quelconque ressortissant béninois sur l’ensemble du territoire national.»

Devant une telle réalité, comment et pourquoi considérer les gabonais autrement que ce qu’ils sont réellement ? Un peuple fraternel et « fidèle à sa tradition » de paix même avec les étrangers. « Non, les Gabonais ne sont pas raciste ! Non, les Gabonais ne sont pas xénophobes et il n’y a pas plus d’individus xénophobes au Gabon qu’au Bénin, au Sénégal, au Togo, au Liban, en Chine, en France, aux USA, etc. », résume le Pr. Daniel Franck Idiata.

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