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Braconnage : Ali Bongo propose un moratoire de 10 ans
Publié le samedi 15 fevrier 2014   |  Gabon Review


Le
© Gabon Review par DR
Le président Ali Bongo, lors de son allocution du 29 janvier 2014 à Libreville.


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A Londres (Royaume Uni) où il prend part au colloque international sur le commerce illégal de la faune depuis le 12 février 2014, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, défendant la position du Gabon en matière de protection de la faune et de la flore et donc de l’environnement, a proposé «un moratoire de dix ans sur le commerce de l’ivoire, afin de nous donner le temps, tous ensemble, de stabiliser les populations d’éléphants sur le continent africain, et d’éradiquer la criminalité liée aux espèces sauvages».

Comme lors des autres sommets internationaux, le chef de l’Etat gabonais s’est fait fort de garder la même ligne de conduite en demandant l’implication effective des autres nations dans la protection des espèces menacés. Devant les têtes couronnées de la Grande Bretagne, les nombreux chefs d’Etat et de gouvernement, le président gabonais a simplement déclaré au terme de son discours : «aujourd’hui, je voudrais vous proposer un moratoire de dix ans sur le commerce de l’ivoire, afin de nous donner le temps tous ensemble de stabiliser les populations d’éléphants sur le continent africain, et d’éradiquer la criminalité liée aux espèces sauvages. Le commerce ne devrait être autorisé que lorsqu’il peut être réglementé efficacement et lorsque nous pouvons démontrer que les populations d’origine sont gérées de façon soutenable».

Avant d’en arriver à cette proposition, Ali Bongo Ondimba a dit tout le mal que constitue la perte des éléphants à cause du braconnage. «C’est un cycle qui commence par la tuerie de rhinocéros et d’éléphants – les denrées les plus précieuses. Puis d’autres animaux sont visés, ainsi que des bois d’œuvre et des minéraux. Et lorsque ceux-ci sont épuisés, les braconniers, chez qui le recours aux armes pour assurer leur subsistance est devenu une habitude, deviennent des voleurs, des bandits, et enfin des rebelles», a déclaré le numéro un gabonais qui précise par ailleurs que «les prix de l’ivoire atteignent aujourd’hui des sommets : jusqu’à 2000 dollars le kilo. Les bénéfices que l’on peut en tirer sont tellement juteux que le commerce illégal de l’ivoire est de plus en plus aux mains de groupes et de réseaux criminels internationaux. Nous savons aujourd’hui que ces profits illégaux servent à financer des conflits civils armés et des activités de nature terroriste. Qui plus est, le trafic illicite de faune sauvage est en train d’établir des liens avec d’autres formes de crime organisé transnational».

En rappelant qu’en Afrique les éléphants sont des totems, le chef de l’Etat gabonais a souligne que si l’on laisse des criminels et des milices abattre «notre patrimoine naturel, nos totems, alors nos nations sont vouées à suivre le même chemin». Le braconnage est devenu un enjeu fondamental à plusieurs titres. Près de 30% des éléphants ont disparu depuis une dizaine d’années.

«Il y a un lien direct dans l’Afrique subsaharienne entre la paix, la prospérité et le nombre des éléphants. Les pays qui ont perdu leurs éléphants ont souvent sombré par la suite dans les troubles civils. C’est pourquoi mon gouvernement prend des mesures décisives pour restaurer l’ordre. L’année dernière, j’ai brûlé tout notre stock d’ivoire, pour faire passer le message qu’au Gabon, on pratique la tolérance zéro pour le commerce illégal de l’ivoire et de la criminalité liée aux espèces sauvages. Juste avant la rencontre d’aujourd’hui, j’ai signé une nouvelle loi faisant du braconnage et du trafic des éléphants un crime, en allongeant à trois ans la peine minimale infligée aux braconniers condamnés, et en réclamant une peine à vie dans les cas impliquant des crimes en bande organisées.», a-t-il déclaré.

Fort de son implication dans cette lutte, l’on espère que les autres leaders présents à ce sommet feront également des efforts pour participer à la suppression ou, du moins, au ralentissement de ce fléau qui va en s’accommodant de l’évolution et du temps. La communauté internationale doit être conscientisée sur cette menace et ses conséquences à terme. Ce combat doit aussi se faire sur le front de la bonne gouvernance.

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