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Le «test Mengara» pour une alternance en 2016
Publié le samedi 15 fevrier 2014   |  Gabon Review




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Plus que décidé à donner corps à son projet d’une opposition gabonaise radicale, agissante et insurrectionnelle, capable de défendre le vote des Gabonais par tous les moyens possibles, le Dr Daniel Mengara, président fondateur du mouvement «Bongo doit partir–Modwoam», surfe sur la récente sortie fracassante de Jean Ping pour livrer sa dernière théorie. De la pataphysique pur jus.

Dans le brouhaha consécutif à la sortie tonitruante de Jean Ping, il y a deux semaines, le président fondateur du mouvement «Bongo doit partir-Modwoam» (BDP-Modwoam), Daniel Mengara, a également donné de la voix.

Il tente cependant de recadrer sinon de déplacer le débat, le portant directement sur le choix d’un candidat unique de l’opposition au régime Bongo pour la présidentielle de 2016. Mais, il est surtout question pour lui de marteler, afin de le vulgariser, son projet de «libération finale du Gabon par le moyen d’une insurrection défenseuse du vote des Gabonais avant et après l’élection présidentielle de 2016».

Pour le Dr Daniel Mengara, la rupture de ban de Jean Ping et toute la prose, l’encre et la salive qui en découlent ne seraient qu’un subterfuge du pouvoir pour distraire les Gabonais qui se tromperaient ainsi «d’argument, voire de créneau analytique.

Ou alors, de perspective.» Ce qui, pour le plus célèbre des cybers opposants Gabonais ne pourra conduire qu’à «des lendemains de déprime quand les Bongo, une fois de plus, une fois de trop, auront volé l’élection de 2016 sans coup férir».

Pour Mengara, qui se présente comme le candidat du changement et des valeurs pour 2016, la question aujourd’hui n’est pas de savoir si Jean Ping peut gagner une élection face à Ali Bongo, puisque pour lui, n’importe quel candidat peut battre Ali Bongo dans un contexte d’élection transparente.

«Il n’y a aucun moyen arithmétique, sociologique, politique ou marabouté par lequel un Bongo Ondimba pourrait gagner une élection transparente au Gabon. Aucun», a-t-il martelé dans une intervention sur le compte Facebook du groupe de discussion Infos Kinguelé.

Aussi, le Dr Daniel Mengara invite-t-il les Gabonais à se pencher sur ce qu’il estime être la vraie question et donc à poser le vrai test à tous les potentiels «gagnants assurés», au titre desquels il cite Jean Ping, André Mba Obame, Zacharie Myboto, Jean Eyéghé Ndong, Richard Moulomba, Bruno ben Moubamba, André Kombila, Luc Bengone Nsi, Albert Ondo Ossa, John Nambo, Marc Ona Essangui, Paulette Oyane, Christian Mayandji, Petit Léon Mba Minkoh, etc. Il est pour lui question de savoir lequel de ces potentiels candidats «est prêt à passer par les voies insurrectionnelles, donc la rue, pour défendre le vote des Gabonais, et, donc, gagner, puisque la voie purement électoraliste ne peut leur assurer la victoire, sauf si l’on baigne dans l’utopie la plus inviolable ?».

Revenant sur la plausible candidature de Jean Ping, le cyber opposant demande de soumettre une seule interrogation, qualifiée de fondamentale : «au vu de son passif, de sa situation personnelle passé et présente, de sa carrure politique, de son idéologie, de sa personnalité, et de pas mal d’autres paramètres, Jean Ping est-il capable ou disposé à s’engager dans la voie insurrectionnelle pour conquérir le pouvoir par tous les moyens, puisque c’est la seule voie réaliste qui peut mener à une victoire de l’opposition ? Si la réponse à cette question est oui, alors il faut soutenir Jean Ping. Si la réponse est non, alors il faut oublier Jean Ping», conseille le Dr Mengara.

Le cyber opposant qui a administré à l’opinion nationale gabonaise la preuve de son manque de stratégie de terrain et de sa capacité à mobiliser lors de la présidentielle anticipée de 2009, estime avoir ainsi trouvé la «seule équation mathématique à tester».

Il demande ce fait de l’appliquer à «tous les prétendants», précisant que la «seule opposition “gagnante” au Gabon aujourd’hui est celle qui fera sienne l’idée que le Gabon démocratique auquel nous aspirons ne se gagnera que dans la rue. Il n’y a pas d’autre voie, il n’y a aucun miracle».

Le professeur d’Etudes francophones au Montclair State University dans le New Jersey aux USA ne s’interroge cependant pas sur l’adhésion des hommes politiques à son vœu de violence politique et encore moins si le peuple, seul vrai acteur dans une insurrection, est prêt à le suivre dans cette idée qui tient de la pataphysique, en ceci qu’elle est véritablement une «solution imaginaire».

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