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Jean Ping dans le Woleu-Ntem : Des bâtons dans les roues
Publié le vendredi 4 septembre 2015   |  Gabon Review


L’ancien
© Autre presse par DR
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping


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Certains responsables du PDG et de l’UN ont posé, selon des sources concordantes, des actes visant à troubler la randonnée politique de Jean Ping dans le Woleu-Ntem.

Comme Jean-Rémy Pendy Bouyiki et Abel Koussou Inama qui avaient voulu empêcher le leader du RNB, le Père Paul Mba Abessole, de tenir des causeries dans les départements de la Boumi-Louétsi (Mbigou) et de la Louetsi-Wano (Lébamba) en 1992, des acteurs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et de l’Union nationale (UN, opposition) auraient tenté de dissuader les populations Woleu-ntémoises de se rendre aux meetings et causeries organisés par Jean Ping. Les anecdotes, devenues récurrentes, sont attestées par des sources concordantes, des journalistes et par le maire d’Oyem.

S’il a déjà été signalé que des membres du PDG ont empêché l’ancien chef de la diplomatie gabonaise et la délégation qui l’accompagnait de séjourner dans les installations de l’hôtel Le Minkébé, des membres de l’opposition, eux aussi, se seraient efforcés à divers endroits à leur rendre la tournée difficile.

La première tentative de proscription de Jean Ping dans le Woleu-Ntem a été enregistrée le 18 août dans le canton Lalara (Okano). Dans cette circonscription, première étape de la tournée, un sexagénaire et deux femmes ont confié à la délégation, avec des termes différents lors de leurs interventions publiques : «Le député d’ici nous a dit que Ping ne viendra plus. Que nous ne devrions pas perdre notre temps à l’attendre. Il a même distribué de l’argent aux habitants des villages Viafe, Lalara et Zomoko en nous incitant d’aller en brousse aujourd’hui au lieu de rester dans les villages à attendre». L’accueil de Jean Ping n’en a pas moins été chaleureux.

Le même jour durant le meeting tenu sur l’esplanade de l’Hôtel de ville de Mitzic, l’alimentation en électricité de la zone a été coupée, juste au moment où Jean Ping qui prenait la parole après cinq personnes, lançait ses salutations au public. L’organisation avait prévu un groupe électrogène qui a été aussitôt connecté pour la poursuite de la réunion publique. Toujours à Mitzic, dans la nuit, une camionnette de la gendarmerie a fait le tour de la cité, sommant les tenanciers des bars et autres commerces encore ouverts de fermer les portes sous peine de sanctions. Un scenario identique s’est produit le 26 août dans le district de Sam (Okano). D’autres coupures d’électricité ont été notées à Minvoul (Haut-Ntem) et à Medouneu (Haut-Komo), aussitôt que Jean Ping et sa délégation y arrivaient, a noté un journaliste couvrant la tournée.

À Oyem, le 24 août, ce sont le Pr. John Nambo, Annie Léa Meye, Georgette Toussaint et leurs escortes qui ont été expulsés de l’hôtel Nkoum-Ekiègn, sur ordre du gouverneur. «C’est le gouverneur qui nous a intimé l’ordre de vous mettre dehors. Si on ne le fait pas, c’est nous qui allons avoir des problèmes», a alors confié l’un des employés de l’hôtel.

«Que Ping aille créer son parti !», «pourquoi veut-il profiter des cadres et responsables de notre parti pour mener sa tournée ?», a-t-on entendu dire d’éminents membres de l’Union nationale. Mieux, selon l’envoyé spécial d’un hebdomadaire gabonais, Jean-Christophe Owono Nguéma, 6e vice-président du Sénat, et François Ondo Edou, secrétaire exécutif adjoint de l’UN, auraient fait diffuser des communiqués sur Radio 9, le principal média de la ville d’Oyem, à l’effet de dissuader les militants et sympathisants de l’UN d’aller à la rencontre de Jean Ping.

Si la grande partie des tentatives de boycott rapportées de la tournée de Ping dans le Septentrion sont imputées, par les différentes sources, à des membres du parti au pouvoir, une question se pose tout de même : que se passe-t-il donc dans le Front de l’opposition pour l’alternance pour que ses membres puissent s’en prendre à un autre membre, allié objectif ? Doit-on rappeler qu’avant le Woleu-Ntem, Jean Ping et les responsables des formations politiques qui le soutiennent s’étaient rendus dans la Ngounié et l’Ogooué-Ivindo, sans tentative de croc-en-jambe notable ? Il a quitté le Woleu-Ntem le 28 août dernier.

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