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Au NYFA 2015, Ali Bongo ouvre le ciel gabonais à Fly Africa
Publié le lundi 31 aout 2015   |  Gabon Review


Cérémonie
© 20minutes.fr par presidence de CI
Cérémonie d`ouverture de la 4ème édition du NYFA
Vendredi 28 août 2015. Stade de l`Amitié Sino-Gabonaise de Libreville. le chef de l`Etat Alassane Ouattara à Libreville pour prendre part à la 4ème édition du NYFA. Photo: Le president Ali bongo


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Le président de la République a annoncé, le 29 août 2015, le lancement de Gabon flyafrica.com, une compagnie aérienne panafricaine low cost. But : améliorer l’intégration continentale et réduire le coût de voyage, alors que le blog Gabonenervant insinue une antériorité, suspecte, des liens entre le propriétaire Sud-africain de ce qui semble être une franchise et les cercles du pouvoir gabonais.


Le président de la République a annoncé, le 29 août 2015, le lancement de Gabon flyafrica.com, une compagnie aérienne panafricaine low cost. But : améliorer l’intégration continentale et réduire le coût de voyage, alors que le blog Gabonenervant insinue une antériorité, suspecte, des liens entre le propriétaire Sud-africain de ce qui semble être une franchise et les cercles du pouvoir gabonais.

L’évocation par l’entrepreneur et industriel sud-africain, IvorIchikowitz, lors de la quatrième édition du New-York Forum Africa (NYFA), de la création d’une compagnie aérienne à bas coût dans le but de relier les zones du continent et d’apporter des innovations, semble emprunter la voie du concret. Avec l’annonce, par le président de la République, du lancement prochain de la filiale locale de l’entreprise Fly Africa, on peut y croire. «Une des plus grandes contributions que nous, Africains, pouvons faire pour le développement de l’Afrique est d’ouvrir les cieux à travers des voyages à moindres coûts directs entre les États africains», a déclaré Ali Bongo.

La particularité de Gabon flyafrica.com serait de rendre l’avion accessible au plus grand nombre grâce à des tarifs ultra-compétitifs qui mettront Port-Gentil à environ 15.000 francs, soit le coût d’un aller simple vers cette même ville par bateau. Le voyage vers Paris coûtera 150. 000 francs, soit au minimum fois moins que les tarifs pratiqués à l’heure actuelle. «Ma vision pour l’Afrique a toujours été celle d’un continent intégré. Une Afrique où chaque citoyen a la possibilité de se permettre un voyage de l’air et de profiter des avantages d’être économiquement mobile», a affirmé le président de la République, soulignant : «Un des plus grands obstacles à la croissance et au développement de l’Afrique est le coût pour investir dans les affaires. Les déplacements des personnes et des biens entre les États de la région sont encore trop coûteux et restent un obstacle majeur à la prospérité».

Depuis la disparition de la compagnie nationale Air Gabon, le pays connaît un enclavement certain, notamment du fait des difficultés pour rallier l’arrière-pays et certaines destinations à l’extérieur. Si le souhait exprimé par Ali Bongo Ondimba, le 6 octobre 2011, au cours d’une conférence de presse à Mouila, de voir le Gabon se doter d’une compagnie aérienne est tombé aux oubliettes, avec cette nouvelle entente entre le gouvernement et le groupe Paramount, l’espoir renaît.

Abordant les relations entre le chef de l’Etat gabonais et l’industriel sud-africain, le blog Gabonenervant, proche de l’opposition, indique qu’Ivor Ichikowitz avait, par le passé, fourgué au Gabon d’Ali Bongo des Mirages déclassés par l’Afrique du Sud. Cet homme d’affaires aurait dernièrement financé la tournée d’un orchestre, l’Alma Chamber Orchestra, artistiquement cornaqué par Anne Gravoin, l’épouse du Premier ministre français, Manuel Valls. Y trouvant un lien de cause à effet, le blog rappelle «la récente invitation faite par Ali Bongo à Manuel Valls, pour une visite au Gabon. Ali Bongo vous dira que c’est certainement une coïncidence !», et d’ajouter que le capital de la chaîne de télévision EDAN (Evelyne Diatta Accrombessi Network) est en majorité détenu par Transafrica Capital, «dont le propriétaire et patron n’est autre qu’Ivor Ichikowitz». Ces allusions démontrent en tout cas une antériorité des liens entre le capitaliste Sud-africain et les cercles du pouvoir gabonais.

Il reste que Fly Africa, détenue majoritairement par la famille de son PDG, Chaka Karase, a été lancée en 2014 en Afrique australe. Elle a réduit les prix de 50-70% sur les vols entre Johannesburg et Harare. La deuxième phase de son déploiement dans les cieux africains comprendra donc le Gabon et d’autres pays d’Afrique de l’est et de l’ouest.

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