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Relations France-Gabon : Entre plusieurs eaux
Publié le jeudi 27 aout 2015   |  Gabon Review




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Rythmée par des tensions diplomatiques suite à un nombre d’affaires pour le moins préoccupantes, la relation entre la France et le Gabon est loin d’être des plus amicales depuis quelques temps. Pourtant, l’annonce de la présence de Ségolène Royal à Libreville laisse croire que tout est encore possible.

Avec la présence de la ministre française de l’Ecologie au New-York Forum Africa (NYFA), qui débute le 28 août prochain, certains s’interrogent sur l’état des relations entre la France et le Gabon. Les deux Etats, jadis complices, semblent, depuis quelques temps, entrés dans une sorte de guéguerre, rythmée par la résurrection de vieux dossiers de part et d’autre. Avec la brève détention, au début du mois courant, du directeur de cabinet du président de la République, considéré à tort ou à raison comme la pièce maîtresse du pouvoir en place, les tensions entre les deux Etats avaient atteint un point critique. D’un autre côté, les doutes voire les railleries de la presse française, au lendemain du discours à la nation d’Ali Bongo, n’ont fait qu’exacerber le courroux et l’embarras de proches de la présidence de la République. Ceux-là même qui, depuis le reportage de France 24 sur les véhicules de luxe d’Ali Bongo, avaient tôt fait d’accuser les autorités françaises d’instrumentaliser, ou pire, d’encourager les médias de leur pays au dénigrement.

Si la publication du Canard enchaîné du 26 août courant peut conforter dans une moindre mesure la paranoïa de certains, c’est que le journal satirique français, quelques jours après ses confères Le Monde ou Libération, n’a pas manqué de suivre la tendance, en rajoutant une couche sur les doutes relatifs aux promesses faites par Ali Bongo le 17 août dernier. Après le titre du Figaro sur le legs de l’«encombrant héritage de famille» Bongo Ondimba, le journal satirique est revenu sur «le jeu de cette (même) famille». Mais si, comme le pressentent certains, la France est actuellement fâchée avec le régime d’Ali Bongo, rien ne permet de dire qu’elle est prête à aller au-delà. La présence annoncée de Ségolène Royal les 28 et 29 août prochain à l’atelier sur les enjeux de l’énergie et du climat en Afrique, en marge du NYFA, pourrait être diversement interprétée. D’autant que la ministre française de l’Ecologie participera, aux côtés du président de la République, à l’inauguration de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos), financé par le fonds de conversion de dette initié par la France au bénéfice du massif forestier gabonais. Comme quoi, tout semble encore parfaitement marcher entre le Gabon et la France. C’est du moins ce qui apparaît… en surface.


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