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Durcissement des peines relatives aux crimes rituels : Le scepticisme de Jean Elvis Ebang Ondo
Publié le vendredi 21 aout 2015   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Elvis Ebang Ondo, le Président de l’Association de Lutte contre les Crimes rituels (ALCR)


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Le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) refuse de se laisser illusionner par l’adoption, lors du Conseil des ministres du 11 août dernier, de la perpétuité pour les crimes de sang, les prélèvements d’organes, les mutilations et autres actes sordides portant atteinte à la vie humaine à des fins rituelles.Une ordonnance présidentielle a été prise le 11 août dernier visant à rendre le Code pénal plus répressif en matière de crimes rituels. «Les crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations des victimes sont désormais condamnés à la perpétuité et sont imprescriptibles», dispose la nouvelle prescription du Code pénal.

Ce signal «fort» contre la criminalité n’emballe pas pour autant les ONG engagées dans la lutte contre ce phénomène barbare depuis près d’une décennie. Si l’honnêteté les amène à saluer cette décision, la clairvoyance oblige le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) à ne pas sombrer dans un optimisme béat, au regard des agissements de l’appareil judiciaire national. «Nous ne sommes que partiellement satisfaits. Parce qu’il faut des hommes pour appliquer cette nouvelle législation. C’est là où le bât blesse au Gabon. Nos juges, chargés d’instruire les cas des crimes rituels, sont souvent corrompus. Prétextant défendre leur morceau de pain, ils se laissent également intimider. Sans une justice libre et indépendante, cette nouvelle législation ne produira pas ses effets», affirme Jean Elvis Ebang Ondo dans une interview au site du journal panafricain Jeune Afrique.

Pour le président de l’ALCR, le gouvernement devra songer à créer des commodités pour la facilitation et l’aboutissement des enquêtes. «Tenez, devant les cours et tribunaux, les juges insistent sur des preuves. Or des officiers de police judiciaire, habilités à mener des enquêtes, ne sont pas équipés d’outils modernes pouvant leur permettre de bien faire leur travail. Pis, ils sont souvent intimidés, puisque sous la domination des personnes qui les nomment pour occuper ces fonctions», révèle-t-il, précisant : «Le pays n’a pas non plus suffisamment de médecins légistes. Alors que pour déposer une plainte en matière des crimes rituels, il faut procéder à une autopsie des victimes. Et le coût de celle-ci est très élevé». Où est-ce qu’un villageois peut trouver les 300 000 francs CFA exigés souvent pour une telle opération ?», interroge-t-il.

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