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Don de la part d’héritage d’Ali Bongo à la jeunesse : L’opinion publique africaine entre doute et moquerie
Publié le vendredi 21 aout 2015   |  Gabon Review


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo en campagne électorale auprès des jeunes


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Invités à s’exprimer sur Radio France International, de nombreux auditeurs ont simplement moqué et mis en doute la sincérité de l’annonce du président de la République de céder sa part d’héritage à la jeunesse gabonaise. La récente annonce du président de la République, évoquant le legs de sa part d’héritage et la cession de quelques biens immobiliers de la succession Omar Bongo Ondimba à la jeunesse convainc peu, voire pas du tout. Relayée à travers le monde le 17 août au soir, la «grande annonce» d’Ali Bongo est raillée, aussi bien au plan national qu’à l’international. Sur Radio France International, ces promesses sont prises avec beaucoup de recul. Mieux : le 20 août courant, les auditeurs ont été invités à donner leur avis sur la question. Lancée quelques heures seulement après la réaction, sur la même antenne, du porte-parole de la présidence, pour qui ce «don» apparaît presque comme une chance pour la jeunesse, l’émission a tourné à la dérision du fameux «geste».

Si pour Alain-Claude Bilie-by-Nzé la promesse d’Ali Bongo est basée sur le constat selon lequel «(le pays a) de réelles difficultés à offrir à la jeunesse (…) des possibilités d’être mieux formée et d’affronter des défis, notamment les défis pour l’emploi», pour les auditeurs, il s’agit, ni plus ni moins, que d’«une fuite en avant», pour éviter de reconnaître l’échec du pouvoir en place dans le domaine de l’éducation. Pour la plupart des intervenants, ces «effets d’annonce» sont politiques et tout simplement scandaleux. «Si tant est qu’il a un élan de solidarité, je lui suggèrerais de vendre une de ses voitures à 300 millions (de francs CFA), et de construire des écoles aux Gabonais. Ça fait six ans qu’il (est) là, on n’a même pas une nouvelle école sortie de terre, quand les enfants apprennent à quatre-vingts par salle de classe !», s’est écrié le premier intervenant. C’est dire si, une nouvelle fois, pensant bien faire, le président de la République s’est mis dans une situation délicate.

En effet, pour certains observateurs, cette annonce contribuera à accélérer le travail des enquêteurs français sur l’affaire dite des Biens mal acquis (BMA). «Si Ali Bongo décide de le faire c’est, pour tenter de laver l’image de son père, accusé d’avoir détourné les fonds du Gabon», a estimé un auditeur togolais. Celui que certains confrères nomment déjà «le Robin des bois du Gabon» serait-il un incompris ? Pour la plupart des intervenants, il n’en est rien.

Le geste d’Ali Bongo n’a rien de désintéressé. Il s’agit clairement de tenter de se dessaisir d’affaires encombrantes un an avant la prochaine présidentielle. Un peu à la manière de Teodorin Nguéma Obiang Mangué, fils du président équato-guinéen qui, empêtré dans des affaires, a vite fait de céder son hôtel particulier parisien, saisi mi-juillet 2012, à la République de Guinée équatoriale pour un «usage diplomatique». Si ce coup n’a pas marché comme prévu, pas sûr que celui d’Ali Bongo connaisse le succès escompté. Tout reste cependant à voir…

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