Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Plus de 500 PME gabonaises marginalisées dans le payement de la dette intérieur
Publié le vendredi 21 aout 2015   |  Gabonactu.com




 Vos outils




Le secrétaire général de la coalition des organisations patronales, regroupant plus de 500 Petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises, Jean Jacques Bourdette dénonce la marginalisation dont a fait l’objet leurs entreprises dans le paiement à minima de la dette intérieur par le gouvernement au mois de juillet dernier.

« Le gouvernement a prétendu avoir payé notre dette mais dans la réalité non », a dénoncé jeudi dans une interview exclusive, M. Bourdette. Il fustige par ailleurs le deux poids deux mesures qu’aurait organisé l’Etat dans le cadre du règlement de la dette intérieur.

L’Agence nationale des grands travaux (ANGT) via le trésor public avait procédé au paiement partiel de ses créances aux entreprises ayant soumissionnées et réalisées les projets de l’Etat. C’était au mois de juin et juillet 2015. Sur 50 milliards consacrés à cette opération, la dette des PME locales s’élevait à 8 milliards. Cependant, 2 milliards seulement ont été payés aux entreprises gabonaises.

Pour Jean Jacques Bourdette, « dans ce règlement de la dette, les PME dont les gérants sont les nationaux ont encore été écartées et flouées ». D’après lui, les entreprises de grandes tailles, pour l’essentiel, étrangères ce sont taillées la part du lion. « Donc rien ne justifiait qu’on ne nous paie pas la totalité de 8 milliards », a-t-il estimé, regrettant le caractère inique du déroulement de l’opération exécutée par l’organe compètent de l’Etat, l’ANGT.

Dans une lettre adressée à la direction générale de l’ANGT, le secrétaire général de la coalition des organisations patronales (CGP, CNPG, COEHAG et CNBTP) dénonce « la xénophobie manifestée par les services de l’ANGT vis-à-vis des PME des gabonais noirs ».

Face à cette situation d’injustice, M. Bourdette avec ses collègues entrepreneurs a promis mené dans les prochains jours « des actions fortes pour se faire entendre ».

Autre récrimination des PME à l’endroit du gouvernement est celle relative à la « mauvaise volonté et l’inertie » de la Commission de traitement de la dette intérieur (CTDI) mise en place par le ministère du budget il y a trois mois. Une commission dont les travaux prendront fin le 31 août prochain. «A la date d’aujourd’hui, nous n’avons aucune lisibilité, aucun rapport d’étape et rien ne justifie que nous serons pris en compte par l’Etat dans le règlement de cette dette», a indiqué M. Bourdette visiblement remonté de colère. Pour lui, l’existence juridique même de ladite commission pose problème. Le ministère de l’économie, département chargé du règlement de la dette intérieur en question ne serait pas informé de l’existence de cet organe technique qui intègre également un représentant des PME gabonaises.

La dette de l’Etat vis-à-vis des PME locales s’élève désormais à 90 milliards de FCFA. Elle concerne 561 entreprises qui emploient environ 8000 personnes. Ces PME sont désormais lourdement endettées. Si certaines procèdent à des licenciements pour motif économique d’autre par contre mettent la clé sous le paillasson.

Le Notable

 Commentaires