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Ali Bongo crée la polémique autour de la succession Omar Bongo Ondimba
Publié le mercredi 19 aout 2015   |  Gabon Review


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba, président de la République Gabonaise


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Alors que le patrimoine du défunt président de la République n’est pas encore évalué de manière exhaustive, le président de la République, par ailleurs son fils, songe déjà à partager ce qui lui revient avec la jeunesse gabonaise. Une initiative pas toujours du goût de tout le monde.

Si le discours à la nation du président de la République à l’occasion de la fête nationale était conçu pour émouvoir la jeunesse, on ne saurait dire qu’il a émerveillé les leaders de l’opposition. En affirmant avoir décidé que sa part d’héritage issue des «actes de prédation d’Omar Bongo Ondimba» sera partagée avec toute la jeunesse gabonaise, Ali Bongo pensait sans doute faire œuvre utile. Mieux, il avait certainement à cœur de démontrer que ce patrimoine sujet à controverse et à une multitude d’actions en justice ne l’intéresse pas outre mesure. «Tous les revenus tirés de la part d’héritage qui me revient seront versés à une fondation pour la jeunesse et l’éducation. Car tout le monde sait, et je le redis, que cette jeunesse était sacrée aux yeux du président Omar Bongo», a-t-il déclaré au soir du 17 août dernier.

Mal lui en a pris tant cette initiative passe mal au sein d’une frange de l’opinion, notamment aux yeux des leaders du Front de l’opposition pour l’alternance. Selon, le président en exercice de ce regroupement politique, cette déclaration résume «l’indécence nationale». Car, affirme-t-il, «nul ne peut céder plus de droit qu’il n’en a». Dénonçant «une République qui emprunte ou reçoit tout de la famille», Jean de Dieu Moukagni Iwangou estime qu’il s’agit là d’un acte relevant de «la bienfaisance des dons pour rechercher la reconnaissance du peuple». «Le coup d’éclat permanent, en lieu et place d’une politique de développement. Et pour l’entourloupe du cinquantenaire, la cession à la jeunesse patriotique de la bataille perdue de l’héritage familial, dont le gain espéré sera confié à une fondation, certainement érigée en agence, pour ramener les deniers perdus et retrouvés sous le contrôle direct et personnel de l’héritier contesté en mal d’héritage», assène-t-il, visiblement caustique et outré.

En attendant que les institutions judiciaires internationales fixent le peuple sur l’origine des avoirs de la famille Bongo Ondimba, afin de dissocier les biens privés, qui doivent lui revenir, des biens publics, propriété du peuple gabonais, le président de la République vient de donner du grain à moudre à ses adversaires politiques. On le voit : cet engagement d’Ali Bongo Ondimba, qui selon le président de l’Union nationale «(relève) des annonces déjà entendues», n’est pas pour favoriser une accalmie sur le front politique et social. Bien au contraire, c’est une nouvelle séquence de tensions qui semble s’ouvrir. Affaire à suivre…

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