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Boxe : Le plaidoyer pro domo de Clément Sossa
Publié le mercredi 12 aout 2015   |  Gabon Review


Clément
© Autre presse par DR
Clément Sossa Simawango, président de la Fegaboxe


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Accusé de malversations financières et de divers manquements, le président de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe) s’est fendu d’une lettre de mise au point au secrétaire général du ministère des Sports, à qui il demande de faire taire ces rumeurs.
Réagissant aux accusations de malversation orchestrées, semble-t-il, par le secrétaire général adjoint du ministère des Sports, le président de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe) a adressé une correspondance à son supérieur hiérarchique direct. Dans un courrier aux allures de plaidoyer pro domo, Clément Sossa livre à Nicole Assélé sa part de vérité. Il revient notamment sur le combat de boxe, en mai dernier à Libreville, entre Taylor Mabicka et Yuri Barashian. «La Fegaboxe est l’une des fédérations les plus difficiles à diriger parce que nous gérons des désœuvrés pour la plupart, des gens à niveau d’étude bâclé ou parcellaire et au comportement imprévisible et dégradant», lance-t-il en introduction, avant de s’épancher sur le cachet de plus de 12 millions destinés au boxeur. «C’est en 2014, lorsque Blaise Louembé nous a reçus que Taylor pose le problème des 22 000 euros alors que l’Etat ou les managers ne peuvent l’aider que pour les sparring-partners, Taylor avait produit un faux document avec sa propre en-tête et a demandé 22 000 euros en présence du ministre et en votre présence (Nicole Assélé, ndlr)», indique-t-il.

Selon les explications du président de la Fégafoot, le ministre des Sports aurait demandé à son secrétaire général d’accorder à Taylor Mabicka le statut de sportif de haut niveau. «Ce qui lui a valu le paiement par virement bancaire de 30,2 millions de francs représentant plus du double des 22 000 euros», laisse-t-il entendre, avant d’aborder les primes que tout boxeur est censé reverser à la fédération. «Nous sommes affiliés à l’Association internationale et boxe (AIBA). Donc, il n’y a pas de séparation entre boxe amateur et boxe professionnelle : les mêmes statuts s’appliquent aux deux. Taylor, son manager et son coach le savent bien», poursuit Clément Sossa. Ainsi, sur les 10 millions de francs de cachet perçus en 2013, le boxeur aurait dû reverser 30% à la fédération, soit 3 millions. «Ce qui n’a pas été fait», déplore le président de la Fegaboxe. Idem en 2014 et 2015, où Taylor Mabicka a respectivement empoché 10 et 25 millions de francs. «Là encore il ne l’a pas fait. Ce qui fait un total de 13,5 millions de francs qu’il doit à la Fegaboxe. C’est ce qui l’a amené librement à signer un acte d’engagement en présence des membres du bureau exécutif de la Fegaboxe, de son coach et de sa copine française», précise-t-il.

Clément Sossa marque ainsi son étonnement quant à «la malhonnête réaction de Taylor Mabicka. Nous ne lui avons rien imposé. C’est lui-même qui se met en tort car la Fegaboxe ne l’a jamais convoqué devant une juridiction». Aussi, le président de la Fegaboxe tient-il, un tant soit peu, à défendre son bilan, en dépit des difficultés financières auxquelles son équipe et lui sont confrontés depuis plusieurs années. «Vous savez que depuis quatre ans, la Fegaboxe et les ligues ne reçoivent plus de subvention de fonctionnement de la tutelle comme jadis alors que nous avons des charges fixes avoisinant deux millions tous les mois. La structure ne génère rien et ses membres refusent de cotiser. Où allons-nous trouver les ressources financières pour faire face à nos charges ?», interroge-t-il, avant de poursuivre : «Pour votre propre gouverne, il est important de vous rappeler, que j’ai eu à préfinancer le paiement des frais statutaires du Gabon durant dix ans». Il s’agit des frais statutaires annuels de la zone 3 de la Confédération africaine de boxe (Cab), de l’AIBA et récemment du Comité olympique gabonais pour un montant de plus de 5 millions de francs. «Et ces charges-là, font du Gabon un membre affilié de toutes ces institutions internationales», souligne le président de la Fégaboxe.

En somme, Clément Sossa évoque le financement de plusieurs compétitions pour un montant de total de près de 205 millions de francs. En conséquence, il juge «inadmissible que de telles choses soient tolérées contre (lui qui se trouve être) aussi haut placé dans la hiérarchie du monde sportif gabonais, africain et mondial». Pour laver son honneur et recouvrer sa dignité, le président de la Fegaboxe demande au secrétaire général du ministère des Sports de bien vouloir faire cesser cette campagne «qui ne fait que jeter du discrédit non seulement sur (sa) personne mais aussi sur notre pays si honoré sur tous les plans et qui s’affirme depuis des années sur l’hégémonie du sport international». «Je ne mérite pas tout ce tapage orchestré contre ma personne», tranche Clément Sossa, quelque peu dépité.

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