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Législative partielle de Bitam : Pastor Ngoua N’Neme doit-il démissionner ?
Publié le mardi 11 aout 2015   |  Gabon Review


Pastor
© Autre presse par DR
Pastor Ngoua N’Neme, Ministre de l`Economie Numérique, de la Communication et de la Poste


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Parce que sa victoire à la législative partielle du 8 août dernier lui aurait conféré plus de légitimité tout en justifiant sa place au gouvernement, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste devrait songer à rendre son tablier. Après plus de 19 mois passés au gouvernement, il a essuyé une défaite qui n’exprime que trop le ras-le-bol des populations de cette contrée du nord du pays, alors que la majorité au pouvoir peine de plus en plus à convaincre malgré les quelques réformes engagées ici et là, sans que le but de celles-ci ne soit d’ailleurs véritablement justifié. Or, si Pastor Ngoua N’Neme a été choisi parmi d’autres potentiels candidats, c’est pour représenter dans une certaine mesure cette même population, et partant celle de toutes les autres localités et provinces du pays. Pourtant, chez lui, et en dépit de la supposée puissance de son parti sur l’échiquier politique national, l’homme ne semble pas convaincre grand-monde. Qui représenterait-il désormais au gouvernement ? Une question qui vaut son pesant d’or et se pose dans un pays où l’entrée au gouvernement est toujours l’objet de dosages ethniques et provincialistes dites géopolitiques. Certains estiment, à tort ou à raison, que le candidat malheureux doit quitter purement et simplement et sans délai le gouvernement.


Si aucune disposition légale ne prévoit la sortie du gouvernement des ministres battus aux élections, pour certains, il serait bienvenu voire conseillé que Pastor Ngoua N’Neme démissionne de son propre chef. Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste gagnerait à faire montre de courage et de sens de l’honneur. «Rien n’est prévu dans ce genre de cas au Gabon, mais il (Pastor Ngoua N’Neme) devrait démissionner par éthique politique», lance un observateur, selon lequel «il serait mal vu qu’un membre du gouvernement à qui les populations ont refusé l’onction démocratique continue de siéger au gouvernement. Çela ressemblerait à un bras d’honneur au peuple, une négation de sa souveraineté et du suffrage universel».

Reste donc au président de la République et au Premier ministre de prendre toute la mesure de la situation. D’autant que sous d’autres cieux, en France notamment, François Fillon (en 2007) et Jean-Marc Ayrault (en 2012) avaient dû appliquer «la jurisprudence Juppé», qui oblige les ministres battus aux législatives à quitter immédiatement leurs fonctions, à l’instar d’Alain Juppé, contraint de quitter le gouvernement un mois jour pour jour après sa nomination à la tête d’un super ministère en charge de l’Ecologie et du Développement durable, parce que battu dans sa circonscription bordelaise en 2007. Récemment battu par Patrick Eyogo Edzang, candidat de l’Union nationale (UN) à Bitam, Pastor Ngoua N’Neme en est-il capable ? Ça reste à voir.

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