Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Pour Moukagni-Iwangou, «l’interpellation d’Accrombessi implique celle d’Ali Bongo»
Publié le lundi 10 aout 2015   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, Président de l’Union du peuple gabonais (UPG)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG) a commenté, le 8 août à Libreville, l’actualité nationale autour de la saga Maixent Accrombessi, ainsi que l’affaire Bruno Mboulou Beka.
Très attentif à l’actualité nationale, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG) a réagi, le 8 août dernier, sur l’arrestation du directeur de cabinet du chef de l’Etat et sur les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur au sujet de la mort de Mboulou Beka. Au titre de la première actualité, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou entend convoquer en session ordinaire, la conférence du front de l’opposition. Mais d’ores et déjà, a-t-il déclaré : «Je voudrais engager les différentes composantes de la diaspora gabonaise, à se porter partie civile devant la juridiction française compétente, au nom de la distribution des rôles que nous avons convenu d’observer désormais».

Rappelant les chefs d’inculpation autour de l’enquête pour laquelle Maixent Accrombessi a été interpellé (blanchiment en bande organisée, corruption, recel, faux et usage et de faux), le président de l’UPG a souligné que l’arrestation de ce dernier pose forcément celle d’Ali Bongo. Car a-t-il expliqué, Maixent Accrombessi était membre du cabinet du ministre de la Défense (Ali Bongo – ndlr) au moment des faits, relevant ainsi directement des personnels agissant au et pour le compte de l’autorité à laquelle il était rattaché, par application de la loi 20/2005 sur l’organisation des services publics au Gabon.

«Fort de ce qui précède, la levée de la mesure de garde à vue (…) n’est qu’une fenêtre de respiration accordée à un système essoufflé, pour qu’il reprenne ses esprits afin de répondre en toute lucidité devant la communauté internationale», a lancé Moukagni-Iwangou, avant d’en rajouter une couche au sujet de la menace de réciprocité brandi par le gouvernement. «Pour le gouvernement qui, agite l’épouvantail de réciprocité à la justice française qui exerce en toute indépendance, son message n’a qu’un seul mérite : celui d’exprimer de manière la plus solennelle l’instrumentalisation de la justice gabonaise aux ordres du pouvoir exécutif», a-t-il ajouté. Comment comprendre, en effet, que le gouvernement menace son homologue français, alors que l’affaire dont il est question relève uniquement de la justice française, par ailleurs indépendante ? Selon le principe de la séparation des pouvoirs, il revenait donc à la justice gabonaise de réagir sur cette question, et non au Premier ministre. D’où l’allusion à l’instrumentalisation de la justice. «Toute chose qui, pour ne pas être découverte, est au moins un cinglant aveu», a-t-il ironisé.

Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a ensuite abordé le second point d’achoppement, sur les déclarations du ministre de l’Intérieur sur la mort de Mboulou Beka. Récemment invité à s’expliquer à sujet, Guy Bertrand Mapangou avait soutenu que le front, qui n’a pas de personnalité juridique, devait répondre de ce triste évènement pour avoir tenu une manifestation qu’il avait interdite. «En attribuant la responsabilité de l’assassinat de notre compatriote au front de l’opposition pour l’alternance, cette déclaration qui interpelle notre devoir de mémoire, est une provocation gratuite, qui va relancer de manière légitime notre combat», a rétorqué le président du front, affirmant que le ministre de l’Intérieur est peut-être plus à plaindre qu’il n’est à condamner, en observant «tout l’acharnement qu’’il met à se projeter en dehors de ses missions, et tout le prix qu’il attache à violer celles qu’il se hasarde à entreprendre». Et le conférencier d’évoquer, notamment, l’appel du ministre de l’Intérieur à la candidature d’Ali Bongo. Selon Moukagni-Iwangou, le ministre de l’Intérieur, affranchi de ses obligations, ne peut s’inviter en dehors de sa mission que pour accélérer davantage la violation de la loi.

«Il va ainsi de l’interdiction d’une manifestation publique, dont la mesure n’est jamais sortie du bureau de sa secrétaire, selon son propre aveu, alors que cette prérogative relève des pouvoirs d’un maire», a relevé Moukagni-Iwangou avant de soutenir que «Bruno Mboulou Beka a été assassiné par une balle tirée par un agent de la gendarmerie nationale, embarqué dans un camion de marque IVECO, portant inscription MDN (ministère de la Défense nationale, ndlr), et immatriculation IM.GN 539». Dans tous les cas, a conclu Moukagni-Iwangou : «Toute gesticulation n’est que vaine et pure diversion qui n’empêchera pas le peuple de parvenir à la vérité, vers laquelle avance notre propre enquête».

 Commentaires