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Relations malsaines
Publié le samedi 8 aout 2015   |  Gabon Review




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«Le mensonge introduit l’Etat de guerre : l’autre devient un ennemi qui cherche à tromper pour mieux détruite», écrit Christiane Gaud-Descouleurs dans «Choisir d’aimer». Dans le même sillon, Ika rosira, la pétroleuse verbale de Gabonreview, met la balle à terre côté politique pour aborder, cette fois, des questions de relations humaines, plus précisément la question du bluff, du mensonge, devenu un élément récurrent de la vie sociale.

Le plus énervant, chez certaines personnes, c’est leur promptitude à dire : «salut, comment ça va ?» ; alors qu’en réalité, ils n’en ont rien à foutre ! Leur capacité à sourire et même à rire avec vous, alors qu’en réalité, ils n’en ont rien à foutre de vous ! Leur capacité à dire des choses dans votre dos qu’ils ne pourront pas assumer face à vous, l’esprit faux-cul, faux-jeton, faux-semblant, dont on finit par te dire que tu ne peux lutter contre ça parce que le monde est ainsi fait… Allez dire à l’adulte en devenir qui subit des intimidations dans la cour d’école, à ce futur névrosé, qu’il n’a pas le choix de subir la méchanceté dévalorisante et gratuite de ses petits camarades, et tendez lui aussi la corde pour se pendre pendant que vous y êtes !

À ceux qui veulent des conseils gratuits : Ne dites rien, N’écrivez rien, Ne vous autorisez même pas à avoir des pensées que vous ne pourriez répéter à haute voix ou en face à face sans avoir ensuite honte de votre reflet dans le miroir. Car, par dessus tout, ça vous évitera de dire ou de faire des choses que vous regretterez et ainsi vous ne laisserez pas les hypocrisies des gens vous causer des frustrations.

Ce n’est pas facile, ce n’est jamais facile d’emprunter le chemin de la franchise, il est bien plus facile de mentir que de dire la vérité, de répondre aux imbéciles par un grand silence que de leur dire en face qu’ils sont imbéciles et d’écouter quelqu’un nous conter des «menteries» que de lui claquer la porte de notre vie au nez.

C’est bien plus facile d’être tout sourire et tout mielleux quand on veut être accepté des autres que de miser sur la franchise et l’honnêteté pour bâtir des relations saines avec les gens.

On a tendance à accepter les relations malsaines et conflictuelles avec certaines personnes parce qu’on veut les comprendre, les accommoder et surtout parce qu’on veut convaincre le monde que nous sommes dignes de confiance. Mais, en réalité, si l’autre est incapable d’envisager que vous nourrissez les meilleures intentions à son égard, que vous ne portez pas de masques et que vous ne faites pas semblant d’être ce que vous n’êtes pas, si dans votre besoin d’être accueilli, d’être accepté, de créer des liens avec les gens, il vous faut constamment en prendre sur vous, faire semblant de dealer avec les humeurs des autres, accepter qu’on s’adresse à vous comme à une merde, ou qu’on vous fasse de belles promesses dont vous avez conscience qu’elles ne valent rien, accepter des propositions indécentes ou de vous laisser manipuler pour avoir bonne conscience… le temps, la vie, l’expérience vous apprendra qu’il faut toujours laisser le temps au temps, prendre le temps, attraper le taureau par les cornes, mais surtout qu’il vous faudra prendre les rênes de votre propre destin en main.

Avec le temps on apprend à mieux se connaitre soi-même, à évaluer nos limites et nos forces, à savoir ce qui nous convient, ce qui ne nous convient pas et ce qui ne nous conviendra jamais et surtout avec le temps, on apprend de nos erreurs et à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Avec le temps les gens qui nous méjugeaient, cessent de se méprendre sur notre compte et ceux qui nous calomniaient finissent par être révélés au grand jour, tandis que ceux qui nous exploitaient et ceux qui tentaient de profiter de nous auront ou n’auront pas raison de nous. Ça ne dépend que de nous.

C’est comme si le ciel nous tombait sur la tête quand on réalise à quel point les gens autour de nous, amis, proches, collègues, collaborateurs, et même nos propres enfants, peuvent être manipulateurs autour de nous, mais en fin de compte on finit par réaliser que seul l’emplacement du ciel est immuable.

Malgré tout, envers et contre tous, il faut se dire que le chemin de la vérité est le seul qui nous convient. «La vérité nous libérera».

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