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Un étudiant violé par des militaires continue de subir les menaces de ses bourreaux
Publié le jeudi 6 aout 2015   |  africatime.com




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Après avoir été sexuellement en décembre dernier par des agents en service à la Direction générale de la Contre-ingérence et de la Sécurité militaire (B2), Lionel Engongah a porté plainte. Depuis huit mois, l’affaire est restée sans suite. La victime fait désormais l’objet d’intimidations afin qu’il garde le silence.

Le viol se serait déroulé le 20 décembre dernier alors que le Gabon venait de perdre l’un de ses fils, Bruno Mboulou Beka, décédé à la suite des évènements consécutifs au meeting avorté du Front Uni de l’opposition au célèbre carrefour de Rio. L’intervention musclée des forces de défense, faisant respecter la décision gouvernementale interdisant cette rencontre, avait fait plusieurs blessés et arrestations ce jour-là. Parmi les personnes interpellées, figure le jeune Lionel Engongah, étudiant à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) de l’Université Omar Bongo.

Conduit dans les geôles des services de la contre-ingérence, l’étudiant raconte avoir subi des sévices de toutes sorte : injures, bastonnade, torture.

Rappelant à ces tortionnaires qu’il n’avait commis aucun acte répréhensible pour subir ce traitement, ces derniers lui ont promis un traitement différent, très spécial. Il témoigne : « Je suis étudiant en droit et tout au long de notre sinistre séjour, j’interpellais les agents sur l’illégalité de notre détention, la violation de nos droits. Cette attitude m’a valu d’être la cible du capitaine Omer Elingui, qui ne cessait de me dire que mon droit appris à l’université se limiterait qu’en fac. Il ordonna alors à deux de ses agents de me donner une correction spéciale. Dans la nuit surement, je ne connais pas l’heure exacte, deux agents rentrèrent dans ma cellule, ils m’immobilisèrent au sol et l’un d’eux abusa sexuellement de moi, sans préservatif »

Après avoir accompli leur agression sexuelle, les deux militaires violeurs ont ordonné à l’étudiant de garder le silence, sinon il perdrait sa vie. Le capitaine Omer Elingui, le présumé commanditaire du viol, quant à lui, a indiqué à la victime qu’il ne craignait rien et que rien ne pouvait lui arriver car il recevait ses ordres en haut lieu. Il aurait ensuite invité l’étudiant à aller se plaindre où il voulait.

Huit mois après, l’absence de sanctions à ce jour semble donner raison à ces violeurs qui ne sont nullement inquiétés. Malgré une plainte déposée par la victime après avoir été remis en liberté, aucune enquête ne semble être en cours, aucune arrestation, aucun limogeage. Bien au contraire, la victime continuerait de subir les menaces de ses bourreaux.

Au regard de ce qui précède, l’on peut s’interroger sur le silence entretenu par les autorités judiciaires sur cette affaire qui n’honore pas, une fois de plus, nos forces de défense. Tout porte à croire que l’impunité continue de régner en maître au Gabon. L’opinion nationale et internationale attend toutefois que le droit soit respecté dans cette affaire.

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