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Dans le secret des grandes familles du Gabon
Publié le lundi 3 aout 2015   |  Jeune Afrique


El
© Autre presse par DR
El Hadj Omar Bongo Ondimba


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Apparues au tournant du siècle dernier, elles ont façonné le pays et en détiennent, aujourd'hui encore, les principaux leviers politiques et économiques. Enquête sur une élite très attachée à ses privilèges.

Elles portent les noms les plus célèbres de la bourgeoisie gabonaise, mais leur statut est sujet à controverse. Sur quels critères reconnaît-on une grande famille ? Au bout de combien de générations ? « Les Bongo paraissent correspondre à cette définition, concède un journaliste à Libreville. Mais peut-on vraiment dire qu’il y a des dynasties au Gabon ? » Sceptique, un enseignant de l’université Omar-Bongo dit ne pas voir « l’empreinte de la famille Léon Mba, même si sa parentèle a souvent été représentée au gouvernement ».

Et les Gondjout ? « L’hirondelle Laure Olga Gondjout ou son frère Vincent, le député, ne me semblent pas faire le printemps, balaie-t-il. Quant à leur rôle, il n’est en rien particulier. » Aucun nom ne fait vraiment l’unanimité. Pourtant, ils ont en commun un passé « glorieux », en politique ou dans les affaires, et leur lignée a influencé le destin du pays.

Les sagas familiales prospèrent dans ce pays riche et centralisé

Léon Mba, Omar Bongo Ondimba (OBO), Paul Gondjout… Deux chefs d’État, un président de l’Assemblée nationale, trois grandes figures politiques qui ont fondé des familles nombreuses, figurant aujourd’hui encore parmi les plus emblématiques du pays. C’est ainsi. Dans cet État très centralisé et riche en ressources pétrolières et minières, les sagas familiales naissent et prospèrent au contact de la politique. L’indépendance a propulsé les patriarches aux premières loges d’un pouvoir dont ils ont posé les fondations. Leurs accointances politiques leur ont permis de se diversifier dans les affaires et de posséder une part non négligeable du foncier gabonais.

Fortune faite, ils ont confié l’éducation de leur progéniture aux meilleurs établissements : l’école primaire Montfort puis le collège Bessieux à Libreville. Casimir Oyé Mba, Paul Mba Abessole, Jean-Pierre Lemboumba, Guy Nzouba Ndama, Jean-François Ntoutoume Emane et même feu André Mba Obame… Tous ont, gamins, usé leurs fonds de culottes sur les bancs de cet établissement catholique très sélect, avant d’être expédiés à l’étranger. Jean Ping, lui, a été scolarisé au lycée Félix-Éboué (aujourd’hui Léon-Mba) avant de rejoindre la Sorbonne, à Paris. Oyé Mba, Mba Obame, Ali Bongo Ondimba (après quelques années au lycée Notre-Dame Sainte-Croix de Neuilly) ont eux aussi été inscrits dans cette prestigieuse université française. Quant à Pascaline, l’aînée d’Omar Bongo Ondimba, elle est passée par l’École nationale d’administration (ENA) – promotion Léonard de Vinci.

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