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Habitat : Okolassi-ville, l’essai immobilier de la CNSS
Publié le samedi 1 aout 2015   |  Gabon Review


Construction
© Autre presse
Construction d’une agglomération urbaine dans la zone de Ntoum par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)
Photo: Maison temoin


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Engagée dans un programme de diversification de ses ressources, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a jeté son dévolu sur l’immobilier, avec notamment la construction d’une agglomération urbaine dans la zone de Ntoum.

Plus de 1 500 logements dont 220 villas, des marchés, des centres commerciaux ou encore des parcs d’attraction construits sur 172 hectares. Telle est la vision de la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à travers l’ambitieux projet d’Okolassi-ville : une agglomération urbaine située dans le deuxième arrondissement de la commune Ntoum. Lancé il y a pourtant un an déjà, le projet a officiellement été présenté le 30 juillet dernier, à la faveur d’une visite sur le site des administrateurs de la CNSS. Selon le directeur général de la CNSS, l’idée était avant tout de faire un projet pilote avec Okolassi 1. «Nous avons commencé par des maisons témoins que nous présentons au public pour recueillir les avis des compatriotes qui pourraient être nos éventuels acquéreurs», a expliqué Désiré Lassegue. Ce n’est que lorsque le modèle d’Okolassi 1 aura été validé, avec une valorisation des coûts, que celui-ci sera étendu à Okolassi 2 pour, en définitive, créer une agglomération urbaine appelée Okolassi-ville, sous la tutelle des autorités locales de Ntoum. «L’idée est de constituer une agglomération urbaine et non de construire des maisons. Dans notre projet, il s’agit donc de vendre des cadres de vie avec une surface de logement et une autre dédiée aux services publics», a poursuivi le directeur général de la CNSS, rappelant qu’il y a quelques années, son établissement avait déjà construit des cités, mais que celles-ci s’apparentent plus à des dortoirs qu’à des lieux de vie. «Nous avançons donc de façon progressive, pour que d’ici quelques mois, les populations viennent s’installer dans cette agglomération», a-t-il ajouté. Si rien n’a filtré du coût des travaux, il va sans dire qu’un tel projet nécessite obligatoirement des investissements colossaux. Où la CNSS a-t-elle donc eu les ressources financières pour se lancer dans une telle réalisation ? A-t-elle puisé dans ses réserves ? Selon Désiré Lassegue, il n’en est rien: «Ces ressources (réserves, ndlr) ne sont pas faites pour être utilisées dans les investissements. C’est juste que les gens ignorent le Code de sécurité sociale. Nous sommes donc allés vers les partenaires financiers qui ont crû en notre projet et qui nous accompagnent progressivement».

A en croire ses dires, le projet d’Okolassi-ville doit permettre à la CNSS de diversifier ses sources de revenus. D’autant plus qu’elle subit également les contrecoups de la chute du prix du baril du pétrole, matérialisés par une baisse des cotisations des employeurs du fait des licenciements. A ce titre, a prévenu Désiré Lassegue, «le bilan 2015 de la CNSS va très certainement en pâtir». Su certains voient dans l’action de la CNSS, une immixtion dans le champ de compétence des sociétés immobilières, le directeur général de la CNSS n’est pas de cet avis. «Il vous souviendra que la CNSS, il y a 30 ans, a construit de nombreuses cités dans le pays, conformément au Code de sécurité sociale. Plus précisément à l’article 98 alinéa 2d qui dispose que la CNSS doit accompagner les salariés du secteur privé et leurs ayant droits dans l’habitat social», a-t-il rappelé.

Le chantier d’Okolassi-ville est censé s’achever à la mi-2016, avant le lancement de la phase 2. Et pourquoi pas, une extension à l’intérieur du pays qui totalise, Libreville inclus, un déficit de de 200 000 logements.

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