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Désobéissance civile de Maganga Moussavou : La « foi » va-t-elle déplacer les montagnes ?
Publié le vendredi 31 juillet 2015   |  Gaboneco


Pierre
© Autre presse par DR
Pierre Claver Maganga Moussavou,le président du PSD,


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Ceux qui connaissent l’homme ne sont pas surpris par cette énième sortie fracassante comme toutes les autres avant elle, dégageant l’image tonitruante du « bouvier de Moutassou ». Peut- être que l’époux d’Albertine, choqué par le soutien apporté à Jean Ping par une aile de l’opposition, lui aussi, se positionne dans le camp de ceux qui aspirent à l’alternance au sommet de l’Etat, et se sent piqué au vif, obligé qu’il est de réagir, pensant peut- être son moment venu.

La suffisance et l’insolence de cet économiste bon teint sont- elles des vertus à même de mobiliser grand monde derrière lui ? Arrêtons de distraire une population dont le débat tout comme celui du « vrai » opposant consiste à réclamer de meilleures conditions d’existence dans un pays en pleine croissance en dépit de la chute drastique du coût du baril de pétrole.

Maganga Moussavou a tout, situation sociale, maisons, véhicules… Est- il prêt à renoncer à ses acquis au nom du bien du grand nombre ? Est- il sensé lorsqu’il veut se comparer à Oyono Aba’a (1981), à Paul Mba Abessole, Joseph Redjambé, Maître Pierre- Louis Agondjo Okawé(1990) et Pierre Mamboundou plus proche de nous qui réussissaient l’exploit de rassembler en claquant du doigt simplement ? Ne confond- il pas les époques, car 2015 saura-t-il ressembler à 1990 ou 1993 ?

Sait- il que ses agissements peuvent aujourd’hui plus qu’hier se retourner contre lui si et seulement si le peuple à qui il demande d’observer une période de désobéissance civile se ravisait ? Surtout s’il est amené à penser qu’entre Pierre- Claver Maganga Moussavou et le pouvoir s’est à jamais installé une sorte de gentleman agreement, une alliance tacite difficile à dénouer en vertu du principe qui veut que les amis de mes amis soient mes amis.

Il faut être « initié » pour comprendre ! Ce qui vaut, empruntons au détail, pour Myboto et Ping, vaut dans une moindre mesure pour Maganga Moussavou dont l’aura politique ne dépasse pas aujourd’hui, sauf à nous démontrer le contraire, les limites de sa Ngounié natale, entendez, Mouila dont il est le maire actuellement et Mimongo dont est originaire sa chère épouse. S’il peut en vérité mobiliser là-bas dans l’hinterland, a-t-il des assurances que dans les grands centres urbains et les foyers industriels du pays que sont Libreville, Port- Gentil, Franceville, Moanda et Oyem, son appel aura un écho favorable ?

Sûr que non ! Car, le Parti Social Démocrate, PSD, appartient à cette catégorie de formations politiques qui se rétrécissent comme peau de chagrin, constituées qu’elles sont essentiellement de membres du clan, d’amis et connaissances, au nombre de combien ? Certes, Pierre- Claver Maganga Moussavou reste animé du désir de laisser son nom dans l’histoire politique du Gabon au même titre que Léon Mba, Omar Bongo Ondimba, Jean- Hilaire Aubame, Paul- Marie Indjendjet Ngondjout, René Paul Sousatte, Alexandre Bianguet et Edouard Mossot, interrogez l’histoire concernant les deux derniers noms cités et souvenez- vous du référendum de 1958.

Le « bouvier de Moutassou » ferait peut- être mieux de se consacrer à cette activité, non pas qu’on lui dénie d’autres facultés, pour nourrir ses sœurs et frères de la Ngounié d’abord, du Gabon ensuite, ne parlons pas de l’Afrique centrale encore victime des pesanteurs autour de la question de la libre circulation des personnes et des biens, et arrêter de rêver trop grand.

Même s’il faut lui reconnaître « l’estime » acquise auprès de ses compatriotes sur l’ensemble du territoire national, toutes proportions gardées, dans les années 90 grâce à la déclinaison d’un projet de société intégrant la décentralisation et la plaçant au centre du développement des provinces, partant du Gabon tout entier et si l’on est convaincu qu’il le faisait à dessein, retour d’ascenseur oblige, lui- même briguant la Mairie de Mouila, ville dont il est en ce moment l’édile.

Mais en fait, plutôt que de trop épiloguer, posons- nous un peu la question de savoir à quel bord appartient « PC », comme on l’appelle affectueusement, qui semble se situer au « centre » où gravitent depuis la nuit des temps tous les profito- situationnistes qui hésitent toujours à se dévoiler en quête perpétuelle de prébendes. C’est aussi çà l’opposition » dans ce Gabon- là ! Alors, doit- on considérer, partant de tels postulats, l’appel de Pierre- Claver Maganga Moussavou comme un pétard mouillé ?

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