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Can-2017: les entreprises françaises à l’écart au profit des consortiums chinois
Publié le mercredi 22 juillet 2015   |  Gabon Review


Can-2017:
© Autre presse par DR
Can-2017: les entreprises françaises à l’écart au profit des consortiums chinois


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De tradition, leaders du BTP au Gabon, les entreprises Socoba et Entraco, toutes deux à fort capitaux français, n’ont pas vu passer l’appel d’offres pour la construction des infrastructures liées à l’organisation de la Can 2017. Seules les Chinoises ont été retenues. Simple constat.

Alors qu’en 2010 lors de la préparation de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can-2012), le gouvernement gabonais avait confié le marché de la réhabilitation du complexe omnisport Omar-Bongo à l’entreprise française Entraco et celui du stade de Franceville à Socoba, tout en confiant le projet de construction du Stade d’Agondjé à l’entreprise chinoise SCG. Cette année, seules les sociétés chinoises se sont vu confier la réalisation des stades de Port-Gentil et d’Oyem. Les majors français des BTP sont ainsi écartés.

«C’est à n’y rien comprendre, alors qu’on soupçonne les Chinois de ne vouloir travailler qu’avec Jean Ping, s’il accédait au pouvoir dans un an, voilà qu’on continue de les voir travailler avec le régime actuel ; j’en conclus qu’au Gabon, il n’y a sur la scène politique, ni lobby anti-français, ni lobby anti-chinois», affirme un ancien ministre originaire de l’Estuaire qui siège aujourd’hui à l’Assemblée nationale.

Et c’est vrai… Business is business (Les affaires sont les affaires) ! On constate en effet que le pouvoir actuel a décidé de ne faire confiance qu’aux entreprises de la nouvelle première puissance économique du monde, et non à celles dirigées par des ressortissants d’un pays – la France – qui reste le premier partenaire économique et commercial du Gabon. La China state construction engineering corps (CSCEC) a été désignée pour la construction d’un stade de 20.000 places à Port-Gentil, avec une piste d’athlétisme, ainsi que divers plateaux sportifs (basket-ball, handball, etc.). Pour sa part, la Shangai construction group (SCG) qui avait construit, en vingt-deux mois, le Stade de l’Amitié Sino-gabonaise à Agondjé dans le Nord de Libreville, s’est vu attribuer la construction du stade d’Oyem, d’une capacité de 20.000 places également.

Les deux consortiums chinois se sont engagés à réaliser ces deux enceintes sportives en dix-huit mois. Ce qui amène à penser – même si un match amical est organisé dans l’un et l’autre stade en novembre 2016 pour des essais – que ces stades seront livrés au tout-début de janvier 2017, soit à quelques jours du début de la compétition continentale ! De toute évidence, ce sera encore l’occasion, pour les deux entreprises, de montrer l’ingéniosité et le talent de l’expertise de la Chine et de démontrer le savoir-faire de ses ingénieurs et de ses ouvriers.

Pendant ce temps, le savoir-faire des experts français sera rangé dans un placard… Pourquoi les entreprises françaises n’ont-elles pas manifesté de «désir» à l’occasion de la préparation de cette «grande fête» ? Pourquoi n’ont-elles pas été sollicitées pour soumissionner ? Est-ce parce que l’ardoise relative aux derniers travaux de 2012 n’a pas été effacée par les pouvoirs publics gabonais ? Est-ce parce qu’elles ne sont pas sûres d’être payées au terme des travaux, l’indice COFACE du Gabon ayant encore été dernièrement abaissé ?

En tout cas, dans l’opinion, peu importe que ce soit des entreprises chinoises, françaises ou autres, l’essentiel est qu’elles participent à ces travaux de développement des villes de province !

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