Célébrant les 26 ans de l’Union du peuple gabonais (UPG), le 14 juillet courant à Libreville, le président de ce parti en a profité pour assurer sa base du départ du président de la République l’année prochaine.
L’Union du peuple gabonais (UPG) a célébré, le 14 juillet courant à Libreville, ses 26 ans d’existence. A cette occasion, son président a dressé un bilan non exhaustif des «souffrances des Gabonais en croissance, année après année depuis 1968, date de création du Parti démocratique gabonais (PDG)». «La situation du pays est caractérisée par des grèves sans précédent dans le secteur public contre la vie chère et surtout contre la suppression brusque de certains acquis sociaux», a poursuivi Bruno Ben Moubamba. Et de dénoncer, pêle-mêle, la décrédibilisation de la parole gouvernementale tout au long du processus de mise en place de la Prime d’incitation à la performance (PIP), les licenciements en masse dans le secteur privé du non fait du non-paiement par l’Etat de la dette intérieure, le faible taux d’exécution du budget depuis 2013, la poursuite des crimes rituels, la sourde oreille du gouvernement à la demande de dialogue sur les conditions de transparence électorale ; etc. «Ali Bongo partira en 2016 car c’est le président le plus mauvais de l’histoire du Gabon», a martelé le président de l’UPG. D’où son appel à une mobilisation générale permanente et à l’union de l’opposition véritable, réaffirmant ainsi son engagement à poursuivre la lutte pour mettre fin à ces souffrances.
Evoquant le sens de cette célébration, Bruno Ben Moubamba a lancé : «Cet anniversaire est placé sous le signe du renouveau». «Votre choix sur ma personne pour présider aux destinées de l’UPG doit être le choix du renouveau pour reconquérir la place de votre parti sur l’échiquier politique pour la victoire finale. Et cela passe par une mobilisation générale et un dépassement de chacun pour reconstruire et repenser les plaies du parti», a-t-il avancé. A ce titre, il a annoncé le lancement, il y a un mois déjà, d’une nouvelle campagne d’adhésion et de renouvellement des adhésions sur l’ensemble du territoire national. Pour Libreville, Owendo et Akanda, une commission a été mise en place à cet effet au siège de l’UPG, en attendant sa décentralisation au niveau de chaque délégation d’arrondissement. «Pour les militants de l’intérieur du pays, des directives et autres consignes sur la question ont été données à chaque fédération», a-t-il expliqué.
Cette célébration a, par ailleurs, été l’occasion de rendre hommage au fondateur du parti, décédé dans des conditions non élucidées à ce jour. «Le parti se réserve, en relation avec la famille de l’illustre disparu, le droit de chercher et trouver la vérité (…) car le peuple doit savoir», a laissé entendre Bruno Ben Moubamba. Saluant le courage et le don de soi du secrétaire général de l’UPG, placé en garde à vue pour avoir «déjoué le plan d’arrestation et d’humiliation du président du parti», il a souligné «la maitrise dont ont fait preuve les nombreux militants qui ont assisté à cette arrestation». «L’UPG a montré à la face du monde sa foi constante et inébranlable dans la justice», a-t-il glissé, non sans souhaiter un traitement humain du secrétaire général de son parti et «une décision de justice, juste et objective».
